Une nouvelle étude des autorités sanitaires américaines a fourni davantage de données montrant que, lorsqu’il s’agit d’attraper le COVID-19, il est bien plus dangereux de fréquenter les bars et les restaurants que d’aller faire des courses, de travailler au bureau ou d’utiliser les transports publics.
Le nouveau rapport des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ne peut pas confirmer de manière précise les lieux où les patients observés ont été infectés.
Les responsables des CDC ont contacté des personnes qui avaient subi un test dans 11 hôpitaux américains en juillet et leur ont demandé de remplir un questionnaire détaillé. Au total, environ 300 personnes ont participé, dont la moitié a été testée positivement et l’autre moitié négativement.
Les participants ont été interrogés sur un éventuel contact au cours des 14 jours précédents, dans des lieux tels que les transports publics, des rassemblements privés, des bureaux, des églises, des salons, des bars et des restaurants.
Ils se sont rendu compte que les participants qui ont été testés positifs et ceux qui ont été testés négatifs ont fait état d’un comportement de port du masque et de niveaux d’exposition similaires dans tous les milieux, à l’exception des bars et des restaurants.
« Les adultes ayant obtenu des résultats positifs au test de dépistage du SRAS-CoV-2 étaient environ deux fois plus susceptibles d’avoir déclaré avoir mangé au restaurant que ceux ayant obtenu des résultats négatifs au test de dépistage du SRAS-CoV-2 », a-t-il constaté.
Le risque était quatre fois plus important pour les bars lorsque l’analyse était limitée aux participants qui n’avaient pas déclaré avoir été exposés à une personne ayant un cas connu de COVID-19.
L’analyse devra être confirmée plus en détail, notamment parce qu’elle n’a pas fait la distinction entre les lieux de consommation d’alcool et de restauration à l’intérieur et à l’extérieur.
Une autre étude d’épidémiologistes réalisée à Hong-Kong montre que 106 cas de Covid-19 sont dus à la fréquentation de quatre bars. A l’origine, 2 clients positifs qui ont fréquenté un établissement de nuit, puis un groupe de musique présent ce soir là qui s’est produit dans quatre bars différents. L »étude sur ces clusters précise que les lieux étaient clos facilitant ainsi la diffusion du virus.
Elle constitue tout de même une preuve supplémentaire des risques de contamination associés aux microgouttelettes qui se déplacent bien au-delà des deux mètres recommandés par les directives de distanciation sociale et qui peuvent être transportées par les courants de ventilation d’air.
Pour manger et boire, les gens doivent également enlever leur masque, ce qu’ils ne doivent pas faire dans d’autres environnements.
A Marseille, la colère gronde après la décision du Ministère de la Santé de fermer tous les bars et restaurants. Les élus de la ville soutiennent les restaurateurs et accusent le gouvernement de stigmatiser la citée phocéenne. Samia Ghali, 2ème adjointe à la mairie, a annoncé que « la police municipale n’ira pas verbaliser les établissements ouverts ».
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