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Port du masque obligatoire et mesures sanitaires : mieux vaut prévenir que souffrir !

Pourquoi émergent des commentaires, toujours plus nombreux, de personnes accusant les médecins de faire peur en informant sur l’augmentation des cas de Covid-19? La peur d’une seconde vague est raillée, le port du masque obligatoire en entreprise soulève l’indignation (alors que l’absence de stocks il y a encore trois mois suscitait un déchaînement inverse).

Même Bernard Henry Lévy a récemment publié un livre intitulé “Ce Virus qui rend fou” dans lequel il critique la peur du Covid-19 comme étant une maladie fantasmée et exagérée qui est plus virulente à travers les mots que dans sa réelle portée médicale et mortifère.

Certains internautes vont jusqu’à accuser le gouvernement de souhaiter un nouveau confinement pour museler les mouvements sociaux et maintenir la population « sous contrôle ». D’autres évoquent un complot mondial des Gafam, de Big Pharma et de l’OMS.

Le gouvernement français a pourtant attendu le dernier moment pour confiner lors de la première vague épidémique. Les conséquences ont été dramatiques puisque plus de 30 000 personnes sont mortes en France du virus.

Même le Professeur Raoult évoquait récemment sur C-News une surmortalité de 50% en Ile-de-France pendant le pic épidémique. Une preuve, s’il en fallait une, que le coronavirus tue !

L’inaction, meilleure alliée des crises

La gestion de la crise sanitaire aux Etats-Unis et au Brésil, où les présidents Trump et Bolsonaro ont longtemps critiqué le port du masque et le confinement, a été désastreuse, on compte respectivement 175 000 et 113 000 morts. Les conséquences pénalisent aussi l’économie de ces pays. Rappelons aux défenseurs de l’économie et de l’emploi qu’une pandémie non maîtrisée est bien pire encore pour les marchés financiers et l’emploi. Les récessions accompagnées d’une forte incertitude sont souvent plus profondes que les autres puisqu’elles ne permettent pas aux investisseurs de se projeter vers l’avenir.

En pleine crise politique et sociale, quel gouvernement a intérêt à détruire son économie en imposant des mesures sanitaires qui ne sont pas nécessaires ? N’est-ce pas la meilleure solution pour renforcer les mouvements sociaux ? Un chômage de masse favoriserait une recrudescence des manifestations et de toute forme de contestation. Emmanuel Macron le sait mieux que quiconque.

Michel Rocard aurait eu 90 ans aujourd’hui, l’occasion de se rappeler ce mot brillant et parfaitement à sa place ici : « Toujours préférer l’hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. Le complot exige un esprit rare ».

La fragilité de nos sociétés

La crise sanitaire a démontré que nos sociétés occidentales ultra-développées étaient terriblement fragiles. Un virus microscopique a pu mettre l’économie mondiale à l’arrêt et déclencher de nombreuses crises (sanitaire, économique, politique, alimentaire, …). En quelques semaines, les français ont pu juger des choix politiques du dernier siècle. La désindustrialisation depuis les années 90 est un désastre, nos circuits alimentaires beaucoup trop longs sont inadaptés, nous sommes devenus dépendants vis-à-vis de l’Asie pour des choses aussi essentielles que les médicaments.

Et la crise n’en est qu’à ses prémisses puisque les spécialistes évoquent une crise monétaire imminente. La monnaie des pays émergents s’effondre de l’Algérie à la Turquie. L’or, valeur refuge, atteint des records. En 2021, une crise financière beaucoup plus importante que celle de 2008 pourrait exploser à cause d’une dette privée colossale qui reproduirait le scénario de Lehman Brothers.

La FAO prévient que l’Afrique et le Moyen-Orient connaissent déjà une crise alimentaire majeure qui risque de s’aggraver dans les prochains mois. Le bras de fer entre les Etats-Unis et la Chine se durcit. Le retour de la guerre commerciale entre les deux superpuissances exacerbe les tensions dans les échanges mondiaux.

Le capitalisme est à bout de souffle selon Ray Dallio, qui est à la tête du plus grand fonds spéculatif du monde. Il évoque la fin d’un cycle qui déboucherait sur un effondrement généralisé et un nouvel ordre mondial.

Prévenir plutôt que souffrir

Enfin, la rentrée scolaire approche avec son lot d’inquiétudes pour les parents. Cette année sera particulière pour tout le monde. Le gouvernement ne semble pas avoir pris les mesures nécessaires alors qu’il avait assuré que tout serait mis en place pour la santé des enfants. Des précautions pour éviter un retour de l’épidémie doivent être prises. Est-ce que le taux de mortalité est très faible actuellement ? Oui. Mais faut-il attendre une nouvelle submersion des hôpitaux pour augmenter la prévention et les gestes barrières ? Sûrement pas. La première vague a déjà fait suffisamment de mal pour rester inactifs. Mieux vaut prévenir que souffrir.

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