La compagnie Total a rejoint les rangs des compagnies pétrolières qui anticipent un pic pour l’industrie dans la prochaine décennie, en disant que la croissance de la demande en pétrole prendra fin vers 2030.
Bien que l’analyse du géant français de l’énergie soit plus prudente que celle de BP, qui au début de ce mois a déclaré que l’ère de la croissance du marché pétrolier était déjà terminée, elle s’ajoute aux nombreux dirigeants et investisseurs qui prédisent un changement rapide pour l’industrie.
La demande d’énergie a augmenté dans tous les scénarios envisagés dans le rapport Energy Outlook de Total publié mardi, mais la plupart des gains ont été considérés comme étant satisfaits par une énergie à faible teneur en carbone. L’électricité représentera 30 à 40 % de la demande finale d’énergie en 2050, contre 20 % aujourd’hui, selon le rapport cité par l’agence de presse Blooomberg.
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Les perspectives sont meilleures pour l’autre produit principal de l’entreprise, le gaz naturel, qui devrait jouer un rôle clé sur les marchés de l’énergie dans les décennies à venir en tant que combustible de transition vers le bas-carbone.
Total et ses homologues européens orientent leurs investissements vers les énergies propres, telles que le solaire et l’éolien, la technologie des batteries et les réseaux de recharge des voitures.
Alors que les investisseurs de BP et de Royal Dutch Shell Plc semblent sceptiques quant à la transition énergétique, notamment après avoir subi d’importantes réductions de dividendes au début de l’année, Total a jusqu’à présent évité tout faux pas.
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