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Le Pape François dénonce le capitalisme et les inégalités sociales

Le Pape François a dénigré la prétendue théorie économique du ruissellement, en ajoutant que la pandémie a montré que le libre échange ne peut pas résoudre tous les besoins les plus urgents de l’humanité.

Dans une encyclique de 70 pages, la plus haute forme d’enseignement papal, le Pape François a présenté sa vision d’un monde post-pandémique.

« Le marché à lui seul ne peut pas résoudre tous les problèmes, même si on nous demande de croire ce dogme de la foi néolibérale », a écrit le Pape.

Il a ajouté que le capitalisme « se reproduit » en recourant aux théories magiques du « débordement » ou du « ruissellement » comme seule solution aux problèmes de société.

Le pape a déclaré que ce «ruissellement» ne «résout pas les inégalités qui donnent naissance à de nouvelles formes de violence menaçant le tissu social».

« Dans la normalité du Royaume de Dieu », « l’organisation sociale se base sur la contribution, le partage et la distribution, pas sur la possession, l’exclusion et l’accumulation », a-t-il indiqué.

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L’encyclique, appelée «Fratelli Tutti» ou «Tous Frères», a réitéré la vision du pape pour une société plus communautaire tout en questionnant la notion de propriété privée.

« La tradition chrétienne n’a jamais reconnu le droit à la propriété privée comme absolu ou inviolable et a souligné la finalité sociale de toutes les formes de propriété privée », a écrit le Pape.

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L’encyclique couvre un large éventail de sujets sociaux, notamment l’ immigration , la peine de mort, le populisme et l’injustice économique. Il a également évoqué le racisme, le qualifiant de « virus qui mute rapidement et, au lieu de disparaître, se cache et se cache dans l’attente ». Le pape s’est demandé pourquoi il a fallu si longtemps à l’Église catholique pour condamner sans équivoque l’esclavage.

« Fratelli Tutti » est la troisième encyclique du pape François, et il l’a signée sur la tombe de saint François à Assise.

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