En Bolivie, la situation continue de se dégrader après la mort de cinq paysans pro-Morales tués par les forces de l’ordre. La nouvelle présidente bolivienne, soutenue par l’opposition putschiste, est décidée à faire taire les indigènes du pays.
Jeanine Añez, présidente par intérim depuis le coup d’Etat contre Evo Morales, est connue pour son racisme anti-indigène et son fanatisme religieux. Celle qui a déclaré entrer au palais présidentiel avec deux Bible a accusé l’ex-président d’alimenter les révoltes depuis son compte Twitter.
Dans la banlieue de Cochabamba (centre), fief politique de l’ancien président, des milliers de personnes ont manifesté malgré la répression des forces de l’ordre. Cinq paysans sont morts, tués par balle, lors de ces affrontements. La Commission interaméricaine des droits humains (CIDH) a dénoncé « l’usage disproportionné de la force policière et militaire ».
Le colonel Jaime Zurita, commandant de la police de Cochabamba, s’est défendu en accusant les manifestants de « porter des armes, fusils et cocktails Molotov ».
Changement de cap diplomatique
Sans surprise, le nouveau gouvernement putschiste a totalement changé sa diplomatie en expulsant immédiatement les diplomates vénézuéliens et en reconnaissant Juan Guaido, comme véritable président du Venezuela. La Paz a également annoncé qu’elle allait quitter l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba) qui réunit notamment Cuba, le Nicaragua, le Venezuela et plusieurs pays des Caraïbes.
Cuba a dénoncé l’arrestation de six citoyens cubains dont la cheffe de la mission de coopération médicale, accusés de manière « calomnieuse » de financer les manifestations contre le nouveau gouvernement.