Donald Trump est menacé par une procédure d’impeachment, une action du Parti Démocrate pour destituer le président américain. Face au scandale, le locataire de la Maison Blanche crie au « coup d’Etat ».
Les révélation du contenu d’une conversation controversée entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, placent le président américain dans une situation tendue qu’il a dénoncé comme un coup d’Etat.
« J’en arrive à la conclusion que ce qui est en train de se passer n’est pas un “impeachment”, c’est un COUP D’ETAT, visant à prendre le Pouvoir du Peuple, son VOTE, ses Libertés, son Deuxième Amendement [de la Constitution relatif aux armes], sa Religion, son Armée, son Mur à la Frontière, et les droits qui lui ont été donnés par Dieu en tant que Citoyen des Etats-Unis d’Amérique ! », a écrit Donald Trump sur son compte Twitter.
Les démocrates accusent le président Trump d’avoir usé de son pouvoir pour s’en prendre à un opposant politique. Lors d’un entretien téléphonique, Trump aurait demandé au président ukrainien d’enquêter sur le fils de Joe Biden, ancien vice-président et potentiel candidat aux élections présidentielles 2020, Hunter Biden, qui siégeait au conseil d’administration d’une entreprise gazière ukrainienne de 2014 à 2019.
Les publications quotidiennes sur Twitter de Donald Trump laissent paraître une colère et des craintes quant à la suite de la procédure de destitution. Et l’affaire ne s’arrête pas là, puisque selon de nouvelles informations, Donald Trump a également demandé au premier ministre australien, Scott Morrison, de l’aider à rassembler des informations pour discréditer l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe lors de la campagne présidentielle de 2016.
Camberra a confirmé dans un communiqué mardi matin les informations révélées par le New York Times.
L’Australie était « toujours [prête] à aider et à coopérer avec les efforts permettant d’éclairer les sujets sous le coup d’une enquête ». « Le Premier ministre a de nouveau confirmé cette disposition dans une conversation avec le président »
Lors des élections présidentielles américaines, les services secrets australiens avaient prévenu le FBI quant aux soupçons d’ingérence russe. En se tournant vers Canberra pour disqualifier les accusations dont il faisait l’objet, Donald Trump semble avoir fait pression sur les autorités australiennes pour qu’elles désavouent leurs propres services de renseignements.
A quelques mois des élections présidentielles américaines, la guerre entre Donald Trump et les élus démocrates n’a jamais été aussi importante. Les spécialistes indiquent que pour l’instant, une destitution du président américain semble impossible étant donné les forces en présence au Congrès. Le Parti Républicain soutient toujours le locataire de la Maison Blanche mais la multiplication des affaires pourrait changer la donne dans les semaines qui arrivent.