Une infirmière libérale a dénoncé sur les réseaux sociaux la multiplication des vols de masques et de gels hydroalcooliques dans leur voiture. Les véhicules d’infirmiers sont la cible de malfaiteurs qui savent que les personnels soignants ont un minimum d’équipements de protection dans leur véhicule.
« Oui dans nos voitures, on a une boîte de masques et on a un peu de gel hydroalcoolique. […] Arrêtez de forcer nos voitures ! Plusieurs de mes collègues […] se font briser leur vitre ou forcer leur portière et on leur pique tout ! »
Pendant leurs déplacements à domicile pour s’occuper de leurs patients, les infirmiers se font forcer leur véhicule par des voyous qui récupèrent égoïstement le matériel nécessaire à la décontamination des soignants.
Un comportement suicidaire à l’heure où n’importe qui pourrait avoir besoin d’un médecin ou un infirmier libéral. Les personnels soignants pourraient ne plus être en mesure de travailler si les conditions se dégradent encore.
Hier, le Professeur Gilles Pialoux de l’hôpital Tenon a dénoncé le braquage d’un camion contenant 20 000 masques devant son établissement hospitalier. D’autres hôpitaux, comme à Nice ou à Marseille, avaient déjà annoncé le vol de leur stock de masques dès les premiers jours de l’épidémie de coronavirus.
Un véritable marché parallèle de masques se met en place. Une vidéo publiée récemment montre des personnes se filmer en train de vendre des masques à l’unité. Dans les Yvelines, une supérette fermée depuis plusieurs mois a été cambriolée. Les malfaiteurs sont repartis avec le stock de denrées non-périssables.
Ces crimes et incivilités pourraient provoquer la contamination de nombreux médecins qui manquent de moyens. Les soignants libéraux malades ne pourraient plus faire leur travail correctement provoquant un afflux des patients critiques dans les hôpitaux, eux mêmes déjà débordés.
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