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Choc pétrolier : « Un baril de pétrole à 150 dollars est un minium »

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Le prix du baril de pétrole pourrait bien atteindre des niveaux jamais encore atteints si l’OTAN et la Russie ne trouvent pas un accord. Un choc pétrolier et une nouvelle crise économique mondiale ne sont plus à exclure.

Le prix du baril de pétrole explose

Alexandre Andlauer, analyste financier chez Keplr, était invité chez BFM Business afin d’évoquer la hausse du prix du baril de pétrole après l’invasion russe en Ukraine et la multiplication des sanctions économiques occidentales.

Le prix du baril de pétrole est actuellement à 118 dollars et pourrait bien exploser dans les prochaines semaines.

« C’est un contexte qu’on n’a jamais connu (…) Un baril à 150 dollars est un minium ».

Un choc pétrolier à venir

A la question de savoir si un choc pétrolier est à prévoir, l’analyste financier explique qu’il ne voit pas « comment on pourrait l’éviter ». Le marché du pétrole était déjà « extrêmement tendu » avec des stocks très bas et une demande très forte.

Les marchés financiers anticipent une baisse importante des exportations du pétrole russe à cause des sanctions qui pourraient toucher son secteur énergétique. Les acteurs pétroliers ne s’engagent plus sur l’achat de pétrole russe.

La perte de 3 à 4 millions de barils de pétrole par jour russe ne pourra pas être remplacée du jour au lendemain. Une choc pétrolier est donc certains jusqu’à être dans la capacité de « casser la demande pétrolière » ce qui entrainera un choc économique brutal.

Un baril de pétrole plus cher mène à une crise économique mondiale

Depuis 2008, le pétrole classique a atteint un plafond de production alors que la demande continue de s’accroitre dans le monde sans que l’offre ne suive. La transition écologique a poussé le secteur pétrolier à restreindre ses investissements dans de nouvelles infrastructures pétrolières. Les découvertes de nouveaux gisements se font rares.

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Pour Alexandre Andlauer, une baisse de la demande n’aura lieu qu’à partir du moment où les populations ne pourront plus circuler avec des prix du baril de pétrole à 150 dollars pendant plusieurs semaines voire des mois.

« Il va falloir remplacer ce pétrole avec un pétrole plus cher sachant que la production russe va sans doute décliner plus rapidement que prévu », explique l’expert financier au micro de BFM Business.

Aucun pays, même pas l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, ne peut compenser les millions de barils russes produits chaque jour. Et le pétrole qui remplacera en partie le pétrole russe sera plus cher.

L’arrêt brutal des exportations de pétrole russe, dont le volume était de 230 millions de tonnes en 2021, mènera obligatoirement vers un choc pétrolier et une crise économique mondiale.

Actuellement, le pétrole russe est 20 dollars moins cher que le baril de Brent de la mer du Nord et pourtant, la Russie ne trouve pas d’acheteurs. Une preuve que l’économie mondiale prend bien la direction d’un choc pétrolier.

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