La convention citoyenne pour le climat commence aujourd’hui. 150 français tirés au sort vont débattre des moyens à mettre en place pour enrayer le dérèglement climatique et éviter les scénarios catastrophes du GIEC. Une première en France.
Un système de démocratie participative basé sur le tirage au sort qui séduit mais reste limité puisque cette assemblée ne pourra que proposer des mesures qui par la suite seront votées à l’Assemblée Nationale. Une idée nouvelle qui plaît à Laurence Tubiana, directrice générale de la Fondation Européenne pour le Climat, invitée ce matin chez Europe 1.
Selon un sondage Elabe, publié sur le site Les Echos, 80 % des Français se déclarent impliqués au quotidien pour protéger l’environnement. La lutte contre le dérèglement climatique est devenue un phénomène de société. Pas un jour ne passe sans que les médias évoquent une catastrophe écologique, un rapport de scientifiques sur l’environnement ou encore une manifestation pour le climat. Une nouveauté pour une science qui jusqu’à présent n’était réservée qu’à une strate de la société souvent riche et disons le… bobo.
Les temps changent et c’est tant mieux puisque selon le GIEC, Groupe International sur l’Etude du Climat, l’humanité doit agir vite pour éviter la multiplication des catastrophes climatiques voire dans le pire des scénarios une nouvelle extinction de masse. L’effondrement de la biodiversité est déjà extrêmement inquiétant comme le déclarent de nombreux rapports de scientifiques dénonçant la disparition massive des insectes, des oiseaux ou encore des poissons.
Le changement pour le climat oui mais pas moi
Toujours selon le même sondage, sept Français sur 10 affirment que notre modèle n’est pas compatible avec la protection de l’environnement. Le modèle capitaliste basé uniquement sur des facteurs liés à la consommation est en opposition avec les mesures de sobriété à prendre pour empêcher la catastrophe écologique.
Pourtant, si les français comprennent la nécessité de changer, ils sont dans leur majorité opposés à la perte de leur confort. Selon l’enquête, 52% d’entre-eux refusent d’acheter un téléphone mobile d’occasion, 67% sont contre un panneau solaire ou une éolienne chez eux et 63% ne souhaitent pas renoncer à leur voiture essence.
LIRE AUSSI : Tout comprendre sur la collapsologie et l’effondrement
Les chiffres sont accablants et démontrent le chemin encore à parcourir pour les mouvements écologistes. La population n’est pas prête à réaliser des efforts importants pour stopper l’hémorragie climatique.