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Les gènes des méduses immortelles inspirent scientifiques et milliardaires pour une vie éternelle

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En comparant l’ADN de deux espèces de méduses similaires, des scientifiques ont trouvé les gènes qui pourraient arrêter et inverser le vieillissement chez les méduses immortelles. Une découverte qui pourrait relancer les travaux sur le ralentissement du vieillissement humain.

Des méduses immortelles inspirent les scientifiques

Une nouvelle étude publiée fin août 2022 a montré que les méduses immortelles possèdent des gènes qui protègent et réparent l’ADN en double exemplaire.

Les méduses commencent leur vie sous forme de larves à la dérive. Elles finissent par se fixer au fond de la mer et se développent en polypes ressemblant à des germes. Ces habitants du fond marin se clonent, formant des colonies sédentaires empilées les unes sur les autres qui aboutissent à la formation de méduses en forme de parapluie qui nagent librement.

Les méduses immortelles (Turritopsis dohrnii) peuvent inverser leur cycle de vie. Lorsque les temps sont durs, par exemple dans des environnements hostiles ou après une blessure, elles transforment leur corps en kystes amorphes, se rattachent au fond de la mer et régressent en polypes. Elles peuvent recommencer le cycle indéfiniment pour éviter la mort par vieillesse.

La génétique des méduses immortelles

Pour découvrir comment les méduses immortelles évitent le vieillissement, Maria Pascual-Torner, de l’université d’Oviedo en Espagne, et ses collègues ont séquencé leur génome – l’ensemble de ses instructions génétiques – et l’ont comparé à celui de la méduse pourpre (Turritopsis rubra), une espèce apparentée mais mortelle.

Ils ont découvert que la méduse immortelle possédait deux fois plus de copies de gènes associés à la réparation et à la protection de l’ADN. Ces copies pouvaient produire de plus grandes quantités de protéines protectrices et réparatrices. Les méduses présentaient également des mutations uniques qui retardaient la division cellulaire et empêchaient la détérioration des télomères, les capuchons protecteurs des chromosomes.

Ensuite, pour déterminer avec précision comment les méduses immortelles se transforment en polypes, les scientifiques ont examiné quels gènes étaient actifs pendant cette métamorphose inverse. Ils ont découvert que les gelées réduisaient au silence les gènes de développement qui ramènent les cellules à un état primordial et activaient d’autres gènes qui permettent aux cellules naissantes de se respécialiser une fois qu’une nouvelle méduse a bourgeonné. Selon Pascual-Torner, ces modifications génétiques protègent l’animal de l’usure du temps.

Les méduses immortelles pour l’immortalité humaine ?

Maria Pia Miglietta, de l’université A&M du Texas à Galveston, fait toutefois remarquer que la méduse pourpre peut également rajeunir, mais pas aussi souvent que T. dohrnii. Selon elle, leur comparaison pourrait révéler des différences dans le degré d’immortalité plutôt que la clé de l’immortalité elle-même.

Néanmoins, Mme Pascual-Torner estime que les gènes identifiés pourraient être pertinents pour le vieillissement humain. Ils pourraient inspirer la médecine régénérative ou donner un aperçu des maladies liées à l’âge comme le cancer et la neurodégénérescence.

« La prochaine étape consistera à explorer ces variantes génétiques chez la souris ou chez l’homme », ajoute-t-elle.

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Les milliardaires investissent des millions pour obtenir l’immortalité

Ces dernières années, les milliardaires de la Sillicon Valley ont investi des millions de dollars dans plusieurs startup qui travaillent sur la reprogrammation cellulaire. L’idée est de permettre à l’être humain de vivre jusqu’à 500 ans dans les prochaines décennies, estime un haut responsable de Google.

Le plus célèbre des laboratoires s’appelle Altos Labs. Il travaille sur le rajeunissement des cellules en leur ajoutant certaines protéines pour les « rebooster ». Le but est d’inverser le processus du vieillissement des cellules afin d’éviter les maladies liées à l’âge et notamment la dégénération du cerveau.

Derrière ce laboratoire figure le chercheur japonais lauréat du Prix Nobel de médecine en 2012, Shinya Yamanaka et la deuxième plus grande fortune du monde Jeff Bezos. Ce dernier a annoncé que la start up avait réussi à lever plus de trois milliards de dollars de financement pour son lancement. Le rêve transhumaniste est peut-être à portée de main..

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