Des essaims de criquets ont détruit des milliers d’hectares de pâturages et de terres cultivées en Sardaigne, ravageant les terres des agriculteurs déjà aux prises avec la pandémie de coronavirus.
La hausse des températures a provoqué une augmentation des ravageurs ces dernières années. Ils ont endommagé près de 15 000 hectares de pâturages dans la province centrale de Nuoro, a déclaré Michele Arbau de l’association agricole italienne Coldiretti.
« Les agriculteurs ont perdu les pâturages d’été et en partie le fourrage pour l’automne et l’hiver et les très rares personnes qui cultivent l’orge ont également dû y renoncer », a déclaré Michele Arbau à Reuters.
Pendant les mois d’été, les criquets sont un phénomène courant sur l’île méditerranéenne de la Sardaigne – connue pour ses plages idylliques et ses stations balnéaires exclusives – mais l’épidémie de cette année a été beaucoup plus importante que la normale.
Les criquets risquent de dévaster de nombreux pays
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déjà annoncé qu’une invasion de criquets pèlerins pourrait provoquer une famine de l’Afrique au Pakistan. Cette situation est extrêmement grave alors que de nombreux pays comme le Yémen, l’Irak ou encore l’Iran sont déjà touchés par des crises économiques et politiques importantes.
Les essaims de criquets se multiplient notamment à cause d’une situation climatique qui se détériore. Les cyclones en 2018 et les vagues de chaleur fin 2019 combinées à des pluies fortes, provoquent un environnement favorable à la création d’importants essaims. Les pays touchés n’ont souvent pas les moyens de les détruire.
La crise alimentaire mondiale provoquée par la pandémie de coronavirus et d’autres phénomènes naturels risque d’aggraver la situation économique, sanitaire et géopolitique de nombreux pays en Afrique et au Moyen Orient.