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Le miracle de l’agriculture dans le Sahara algérien : des centaines de milliers d’hectares de terres cultivées

Algérie désert agriculture

Dans le cadre de sa stratégie agricole visant à long terme l’autonomie alimentaire, l’Algérie développe un véritable pôle agricole international dans le Sahara. Une agriculture en grande partie bio et durable.

Le développement de l’agriculture dans le Sahara algérien

El Oued, une région aride du Sahara algérien, est en train de réaliser des miracles. En plein désert, des centaines de milliers d’hectares de terres sont cultivés remplaçant ainsi les dunes de sable. Les parcelles maraîchères deviennent un pôle incontournable de la production de primeurs du pays.

« C’est un moyen pour nous d’encourager l’activité économique et de développer l’agriculture dans la région d’El Oued. Notre ambition est d’exporter notre production vers l’étranger. Je salue tous les agriculteurs, qui, malgré ces conditions difficiles, ont réussi à fournir la meilleure production de pommes de terre du pays ; un produit dont la qualité est reconnue mondialement », explique Aladine Meknassi, producteur de pommes de terre à Ouermès.

Le climat, avec un soleil toute l’année, permet aux agriculteurs de produire à contre-saison et toute l’année. Les pommes de terre, les tomates, les arachides ou les oignons sont ainsi exportés.

Des pivots puisent l’eau dans la nappe phréatique et arrosent les parcelles bordées de branches de palmiers, qui créent une sorte de microclimat.

« La quasi-totalité des exploitations sont raccordées par l’électricité. Elles utilisent des technologies modernes et qui économisent l’eau pour la préservation de la nappe. On utilise très peu de pesticides. Et j’insiste sur cette phrase : c’est une agriculture durable », affirme Adlene Mathallah, directeur des services agricoles de la Wilaya d’El Oued.

Agriculture dans le Sahara algérien autonomie alimentaire
L’agriculture algérienne vise l’autonomie alimentaire

L’agriculture dans le Sahara algérien : la technique ancestrale du Ghout

L’agriculture est ancestrale à El Oued, surnommée la ville aux mille coupoles, qui coiffent les maisons de cette région. La technique traditionnelle est celle du Ghout, reconnue par l’Unesco.

Les palmiers sont plantés juste au-dessus de la nappe phréatique, dans des cavités creusées entre les dunes. La récolte des dattes se fait à la force des bras.

« Le côté positif dans l’agriculture saharienne, c’est l’existence du soleil toute l’année. Il y a moins de maladies. Les produits sahariens, à 70 ou 75 %, sont des produits bio », détaille Belkhir Djebali, gérant du domaine Daouia.

Agriculture dans le Sahara algérien la technique ancestrale du Ghout
Agriculture dans le Sahara algérien : la technique ancestrale du Ghout

La phœniciculture a évolué, en allant notamment chercher l’eau plus profond. Les 35 000 palmiers-dattiers et 25 000 oliviers du domaine de Daouia sont irrigués au goutte-à-goutte grâce à 14 forages de 300m de profondeur. Un nouveau forage ira bientôt chercher l’eau 2 000 m sous le sable.

Des technologies modernes sont aussi utilisées pour la pollinisation, la fertilisation et la récolte. Ces machines permettent aux ouvriers de traiter jusqu’à 80 arbres par jour, avec plus de confort.

« Quand on est rapide, on gagne plus d’argent. C’est exactement ce que la mécanisation a fait, tout en gardant la durabilité de l’agriculture et en préservant l’oasis et l’écosystème oasien », explique Dalia Djaboub, ingénieure agronome.

Le domaine produit quelque 1 800 tonnes de dattes par an. Leur traitement est fait sur place, dans l’usine d’une entreprise fleurissante, qui emploie 350 permanents et 200 saisonniers.

« Nous avons une gamme très variée de produits : la date fraîche, dénoyautée, en branche, la pâte de dattes, etc. Nous exportons dans plusieurs régions du monde et vers les quatre continents : l’Europe, l’Amérique, l’Asie et l’Afrique », ajoute Belkhir Djebali, gérant du domaine Daouia.

Pour sa sécurité alimentaire, l’Algérie s’appuie aussi sur de larges cultures verdoyantes plus au nord. Le pays, qui d’après l’ONU, compte le plus faible taux de malnutrition d’Afrique, veut aller plus loin et attirer des investisseurs étrangers, par exemple pour éviter d’importer la moitié du blé consommé dans le pays.

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