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Une approche révolutionnaire pour arrêter le cancer du pancréas

SciTechDaily

Une étude publiée dans Cancer naturel fournit de nouvelles informations sur le rôle de l’efférocytose dans la propagation du cancer du pancréas au foie, mettant en évidence une cible thérapeutique potentielle pour réduire la croissance tumorale et restaurer la fonction immunitaire en inhibant l’activité immunosuppressive des macrophages. Crédit : Issues.fr.com

De nouvelles recherches révèlent que cibler l’efférocytose dans le cancer du pancréas pourrait inhiber les métastases hépatiques en s’opposant à l’immunosuppression induite par les macrophages, offrant ainsi une voie thérapeutique prometteuse.

Un article de recherche publié aujourd’hui (14 février 2024) dans Cancer naturel détaille de nouvelles informations sur le rôle de l’efférocytose – l’enfouissement des cellules mortes – dans le cancer du pancréas qui se propage au foie.

Des métastases hépatiques surviennent chez 40 à 50 % des personnes atteintes d’adénosarcome canalaire pancréatique (PDAC), et il n’existe actuellement aucun traitement efficace pour guérir les patients atteints d’un cancer du pancréas présentant des métastases hépatiques.

Dirigée par le professeur Michael Schmid de l’Université de Liverpool et ses collègues, cette étude a révélé que les métastases PDAC présentaient des niveaux élevés de macrophages immunosuppresseurs, un type de globules blancs qui favorisent la croissance tumorale.

Les chercheurs ont découvert que le blocage de la voie de l’efférocytose au cours des métastases à un stade précoce empêchait cette activité immunosuppressive des macrophages, rétablissant ainsi l’activation des lymphocytes T et réduisant la charge tumorale métastatique.

Nouvelles approches thérapeutiques

L’auteur principal de l’étude, le professeur Michael Schmid, a déclaré : « Dans le cancer du pancréas, les cellules tumorales malignes se propagent souvent au foie. Nos données montrent que la génération d’une « niche » métastatique de soutien dans le foie est essentielle à la croissance efficace des cellules malignes sur le site distant.

« Nos résultats suggèrent qu’un type particulier de cellules immunitaires orchestre la formation de la niche métastatique en reprogrammant d’autres cellules immunitaires, créant ainsi un microenvironnement métastatique immunodéprimé, où les cellules malignes sont capables de se cacher d’une réponse immunitaire anti-tumorale. Cibler ce type particulier de cellules immunitaires innées ou interférer avec leurs fonctions immunosuppressives pourrait constituer une approche thérapeutique prometteuse pour les patients atteints d’un cancer du pancréas métastatique.

Le premier auteur, le Dr Yuliana Astuti, a déclaré : « En utilisant des technologies unicellulaires, nous avons découvert une diversité sous-estimée de macrophages dans les métastases hépatiques du cancer du pancréas. Nous avons identifié que dans le foie, des macrophages associés à des métastases et ayant des fonctions opposées coexistent, certains présentant des caractéristiques immunostimulatrices et d’autres immunosuppressives. Il est intéressant de noter qu’une analyse temporelle plus approfondie a révélé que les métastases hépatiques s’accompagnent d’une mort accrue des cellules des tissus hépatiques et que l’engloutissement des cellules mortes agit comme un facteur clé pour reprogrammer les macrophages vers un phénotype immunosuppresseur. Notre étude fournit la preuve de principe selon laquelle le ciblage adapté de macrophages spécifiques rétablit l’immunité tumorale et inhibe les métastases PDAC.

Efforts de collaboration et espoir pour l’avenir

Le professeur Ainhoa ​​Mielgo, contributeur clé, a commenté : « Le cancer du pancréas est un type de cancer très agressif qui se propage souvent au foie. Nous ne disposons actuellement d’aucun traitement efficace pour guérir les patients atteints d’un cancer du pancréas présentant des métastases hépatiques. Ces découvertes sont vraiment passionnantes car elles révèlent un mécanisme ciblable par lequel les cellules cancéreuses du pancréas se propagent et se développent dans le foie. Notre espoir et notre objectif sont désormais de traduire ces découvertes en laboratoire au profit des patients.

« Cette étude est le fruit d’un fantastique effort de collaboration de scientifiques, d’oncologues médicaux, de chirurgiens et de patients travaillant ensemble pour trouver de meilleurs traitements pour les patients atteints d’un cancer du pancréas », a ajouté le professeur Schmid.

Dirigée par l’Université de Liverpool, l’étude a également impliqué des chercheurs du Cancer Research-UK Scotland Institute, de l’Université de Glasgow et de l’Université d’Édimbourg.

Cette recherche a été financée par Cancer Research UK, le Medical Research Council, le North West Cancer Research Fund et Wellcome Trust.

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