Jean Castex a pris la parole à l’Assemblée Nationale pour dénoncer l’invasion russe en Ukraine. Il a indiqué qu’en cas de conflit entre l’OTAN et la Russie, la France serait engagée militairement.
Jean Castex dénonce un « acte de guerre »
Le Premier ministre français, Jean Castex, a dénoncé un « acte de guerre » russe contre l’Ukraine et « une agression cynique et préméditée ». Il a officiellement condamné « de la manière la plus absolue » l’invasion russe devant l’Assemblée Nationale.
« Nous faisons face à une situation de guerre mais également à un tournant dans l’histoire de l’Europe et de notre pays », a estimé le chef du gouvernement, en réaffirmant le soutien de la France « au peuple ukrainien qui vit des moments terribles ».
Jean Castex a accusé Vladimir Poutine d’avoir menti à la communauté internationale et d’avoir fait « le choix de la guerre ».
La France engagée militairement en cas d’extension du conflit
Jean Castex a indiqué que la France pourrait rentrer en guerre en cas d’extension du conflit. En cas d’agression d’un pays membre de l’OTAN par Moscou, Paris pourrait s’engager militairement en Europe de l’Est.
« Il n’y a aucun doute que nous nous serions appelés à nous engager militairement dans la protection de nos alliés de l’Est de l’Europe si le conflit devait connaître d’autres extensions au-delà du territoire ukrainien dans les pays membres de l’alliance », a-t-il toutefois prévenu.
L’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN ce qui pour l’instant permet d’éviter une troisième guerre mondiale. Cependant, Kiev a tout de même obtenu des pays occidentaux un soutien unanime notamment via des sanctions économiques contre la Russie et l’obtention d’armes.
Montée des tensions entre la France et la Russie
Emmanuel Macron s’est directement impliqué dans le conflit qui oppose l’Ukraine et la Russie. Le président français a discuté à plusieurs reprises avec Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine sans grand succès.
Ce matin, le ministre de l’Economie et des Finances a évoqué « une guerre économique » visant à « l’effondrement de la Russie ». Des propos qui ont de suite fait réagir le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, qui a menacé la France d’une guerre.
Quelques heures après, Bruno Le Maire est revenu sur ses propos évoquant un terme « inapproprié et ne correspond pas à notre stratégie de désescalade ».