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Le plus haut général américain assure que l’armée ne s’opposera pas à Donald Trump même s’il conteste les résultats électoraux

De plus en plus de responsables politiques américains craignent que Donald Trump refuse de quitter le pouvoir s’il perd les élections en novembre prochain. Les élus démocrates ne pourront pas compter sur l’armée américaine selon le plus haut général américain Mark Milley.

Le plus haut général américain et président des chefs d’état-major interarmées, le général Mark Milley, a déclaré aux membres du Congrès américain que l’armée ne jouera aucun rôle lors des élections de novembre et n’aidera pas à régler les différends si les résultats sont contestés.

« La Constitution et les lois des États-Unis et des États établissent des procédures pour la tenue d’élections et pour la résolution des différends sur le résultat des élections. Je ne vois pas l’armée américaine comme faisant partie de ce processus », a déclaré Milley dans une lettre publiée vendredi, répondant aux questions de deux membres du Comité des forces armées de la Chambre.

« En cas de différend sur certains aspects des élections, la loi oblige les tribunaux américains et le Congrès américain à résoudre tout différend, et non l’armée américaine. [….] Je crois profondément au principe d’une armée américaine apolitique », a écrit Milley.

Les propos de Milley sont une réponse aux questions des représentants démocrates, Elissa Slotkin du Michigan et Mikie Sherrill du New Jersey à la suite d’une audition du Comité des services armés en juillet.

Les démocrates craignent le pire

La crainte que Trump ne veuille pas quitter la présidence après avoir perdu une élection a poussé deux officiers militaires à la retraite bien connus, John Nagl et Paul Yingling, à écrire une lettre ouverte à Milley, l’appelant à s’impliquer dans la résolution d’une suite contestée.

« Si Donald Trump refuse de quitter ses fonctions à l’expiration de son mandat constitutionnel, l’armée américaine doit le destituer par la force, et vous devez donner cet ordre », ont déclaré les deux lieutenants-colonels à la retraite dans leur message au plus haut officier militaire américain.

L’idée d’impliquer l’armée dans le cas où Donald Trump refuserait de quitter son poste de président après avoir perdu les élections de 2020 a été lancée par le candidat à la présidentielle Joe Biden, lors d’une interview en juin sur The Daily Show.

« Je vous le promets, je suis absolument convaincu qu’ils vont l’escorter hors de la Maison Blanche avec une grande diligence », a déclaré Biden.

D’autres élus démocrates, dont la candidate du parti en 2016, Hillary Clinton, ont également émis l’hypothèse qu’il est peu probable que Trump quitte ses fonctions volontairement en cas de résultat électoral contesté.

Trump entretient le flou

Trump a parfois refusé de dire publiquement qu’il accepterait le résultat des élections, déclarant à Fox News en juillet:

« Je dois voir, regardez, je dois voir, je ne vais pas simplement dire oui, je ne vais pas dire non, et je ne l’ai pas non plus fait la dernière fois. « 

Récemment, Donald Trump a déclaré que s’il perd la présidentielle, c’est que les élections auront été « truquées ». Une manière pour lui de préparer la population américaine a un refus d’accepter les résultats électoraux s’ils sont en sa défaveur ? Les observateurs de la vie politique américaine craignent le pire.

L’incertitude vient également du Parti Républicain qui n’a jamais condamné les propos de Donald Trump. Il sera question pour les membres du parti de faire un choix entre suivre leur leader déchu et risquer d’affaiblir les Etats-Unis ou accepter les résultats et contraindre Trump à quitter ses fonctions.

Une crise politique aux Etats-Unis pourrait aggraver l’instabilité mondiale déjà accrue par 4 ans de présidence Trump. Les bourses du monde pourraient chuter, les rues des grandes villes américaines se transformer en scènes de violences entre militants pro et anti-Trump. Une situation qui signifiera la faillite de la démocratie occidentale.

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