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Crédit immobilier : le taux de refus a doublé en un an

Crédit immobilier : le taux de refus a doublé en un an

Alors que les taux de crédit se maintiennent à des niveaux historiquement bas en dépit d’une légère hausse durant l’été, de nombreux profils sont exclus de cette période faste, notamment les jeunes et les ménages modestes.

Le mois de juin a vu repartir le marché immobilier au-delà même de ses performances de l’année 2019.

Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole du courtier explique : « Le dynamisme du mois de juin est historique avec une augmentation de 30% des dépôts de dossier en comparaison avec 2019 ».

Mise au ban des jeunes et foyers modestes

Cependant, de nombreux profils en sont exclus, à savoir les jeunes et les foyers aux revenus modestes. Parmi les refus de prêts bancaires, 50% des dossiers concernent des demandeurs de moins de 35 ans et près de la moitié des foyers rejetés gagnent moins de 3000 euros nets par mois.

Les banques ferment les vannes pour les profils modestes qui peinent à avoir une épargne personnelle disponible afin de limiter la somme empruntée et ainsi faire baisser le taux d’endettement, plafonné à 33%.

En matière d’apport personnel, le montant requis a augmenté de 20% entre le deuxième trimestre 2019 et le deuxième trimestre 2020 pour atteindre 47.700 euros. Par conséquence, le taux de refus des prêts explose. Les dossiers refusés l’année dernière était de 5%, ils ont grimpé à 11% cette année.

« Aujourd’hui il n’est plus possible d’emprunter sans apport. Quand il n’y a pas d’apport, il faut rester sur la location. Si on n’est pas à 15-20% d’apport ça sera un refus », explique Sandrine Allonier, directrice de la communication et porte-parole de Vousfinancer.

Un marché à deux vitesses

Si les taux de crédit sont toujours avantageux, ils ne sont pas accessibles pour tous, seuls les meilleurs dossiers accèdent au graal de l’endettement. Sandrine Allonier déplore « un marché à deux vitesses ».

Les banques misent sur la prudence avec un durcissement des conditions d’octroi d’un prêt immobilier toujours plus draconiennes. La fin du chômage partiel et les vagues de licenciement font suspecter une hausse des refus pour les prochains mois à l’encontre des dossiers les moins aisés.

En parallèle, malgré l’absence des clients étrangers, part importante de leurs acquéreurs, les agences haut de gamme sont quasiment retournées à un régime d’avant crise dans la mesure où les populations les plus favorisées misent sur la pierre comme valeur refuge.

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