Lors d’une table ronde sur « les médias face à la crise », Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFM TV, a avoué ne pas avoir été « à rebours » des fake news du gouvernement pendant la crise sanitaire.
Céline Pigalle et les fake news du gouvernement sur le Covid-19
Les internautes ont été choqués par un extrait d’une vidéo longue de 8 heures sur le rôle des médias pendant la crise sanitaire. Le colloque intitulé « Raconter la science en temps de crise » a réuni un panel de responsables de médias parmi lesquels, Mathilde Fontez, rédactrice en chef d’Epsiloon, Nicolas Martin, producteur de La méthode scientifique ou encore Hervé Morin, responsable du cahier Science & Médecine du Monde.
Mais c’est la directrice de la chaîne d’information BFM TV qui a interloqué certains internautes. Dans cet extrait de moins de 20 secondes (pas de panique la vidéo entière est plus-bas), on peut entendre Céline Pigalle déclarer qu’elle a volontairement relayé les fausses informations du gouvernement pour ne pas « fragiliser un consensus social ».
« Il y a eu une politisation des débats scientifiques. Lorsqu’on nous dit qu’on est guerre et dans un esprit de cohésion générale de la société, vous êtes rappelé au fait qu’il ne faut pas non plus trop troubler les gens. Et finalement, même si on a tenté au maximum de s’extraire de tout cela, il ne faut pas trop aller à rebours de la parole officielle pour ne pas fragiliser un consensus social (…) »
Céline Pigalle, BFM TV et le combat contre les fake news
Céline Pigalle avoue avoir relayé la communication du gouvernement comme un vulgaire organe de propagande malgré les mensonges avérés de plusieurs de ses membres.
Cela n’empêche pas la directrice de la rédaction de BFM TV d’assurer qu’elle combat les fake news grâce au « fact-checking ». Elle explique faire « face à des gens qui s’emploient à propager et diffuser des fake news » tandis que BFM TV relaye rien que « des faits« .
Encore une fois, les accusations de fake news ressemblent davantage à une censure de l’opinion et de la critique publique par le discrédit plutôt qu’à une réelle volonté de propager la vérité.
Pendant les premières semaines de la crise sanitaire en Chine, les médias ont relayé les mensonges d’Agnès Buzin (ex-ministre de la Santé) et de l’ex porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye. La réalité sur la propagation du virus, le manque de préparation, de masques et de tests ont été longtemps cachés aux français grâce aux chaînes d’information.
Des médecins ressemblant plus à des journalistes qu’à des scientifiques expliquaient que le Covid-19 n’étaient qu’une « grippette ». Puis, quelques mois après, la « grippette » s’est transformée en peste avec des mesures toujours plus restrictives pour les citoyens jusqu’à l’adoption du pass vaccinal et la mise en place d’un régime d’exception pour les non-vaccinés qualifiés d’ « antivax ».
Les mêmes méthodes sont utilisées actuellement par les médias pour discréditer tout opposant à l’obligation vaccinale. Toute critique des politiques sanitaires d’un pays peut coûter la censure sur les réseaux sociaux, une suppression de la monétisation de son média voire un article chez les pigistes de « Cheknews » financés par Facebook.