Dimanche, les électeurs genevois (Suisse) se sont prononcés en faveur de l’introduction d’un salaire minimum, garantissant à chaque travailleur de l’une des villes les plus chères du monde au moins 23 francs de l’heure.
La Suisse dans son ensemble n’a pas de salaire minimum, et les électeurs en 2014 ont refusé la possibilité d’en adopter un au niveau national. Les électeurs genevois eux-mêmes ont rejeté à deux reprises les appels à introduire un salaire minimum dans la ville.
Mais dimanche, le vent semble avoir tourné alors que la pandémie de coronavirus a creusé l’écart de richesse. 58% des électeurs du canton se sont prononcés en faveur de l’initiative soutenue par les syndicats.
Le résultat a fait de Genève le troisième des 26 cantons de Suisse à fixer un salaire horaire minimum après le Jura et Neuchâtel.
Les syndicats à l’origine de l’initiative ont fait valoir qu’il était impossible à Genève de vivre dignement en gagnant moins de 23 francs suisses (21 euros) de l’heure, ou 4 086 francs par mois pour une semaine de travail de 41 heures à temps plein.
L’initiative, qui avait le soutien de tous les partis de gauche, a été présentée comme un remède à la pauvreté et à la précarité, qui sont devenues de plus en plus visibles dans la riche Genève depuis le début de la crise du coronavirus.
Les longues files d’attente de personnes en attente de distribution de nourriture et d’autres produits de première nécessité sont devenues une scène courante dans la ville.