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Dr Richard Horton (The Lancet) dénonce un scandale d’Etat : « Nous savions depuis fin Janvier que cela allait arriver. »

La revue The Lancet fait partie des acteurs du domaine de la santé à avoir alerté dès fin janvier sur la gravité de l’épidémie de coronavirus en Chine. La rédaction Issues.fr avait d’ailleurs relayé le 2 février 2020 les inquiétudes de cette revue médicale prestigieuse. Deux semaines plus tôt, le 18 Janvier 2020, nous relayions également le MRC Center for Global Infectious Disease Analysis de l’Imperial College de Londres qui alertait déjà sur la propagation rapide du virus.

A cette époque, qui apparaît déjà si lointaine, beaucoup nous prenaient pour des fous malgré le sérieux de ces deux institutions dans le domaine mondial de la santé. Aujourd’hui cette négligence de la part des gouvernements britannique, français, italien, espagnol ou encore américain coûte la vie de milliers d’innocents qui ont fait confiance aux éditorialistes sur les plateaux perroquets des autorités sanitaires. Le Covid-19 était comparé à une grippe voire une grippette et il n’y avait aucune raison que l’épidémie touche la France (peut-être à cause des affichettes dans les aéroports).

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Trois mois après, les soins intensifs des hôpitaux français sont saturés, l’Italie a dépassé les 12 000 victimes et l’économie mondiale est totalement à l’arrêt ce qui provoquera prochainement une crise économique sans précédent.

Sur tous les tableaux, les gouvernements du monde ont failli. Même l’OMS n’avait pas pris conscience de la gravité de l’épidémie. L’organisation mondiale de la Santé a mis deux mois à déclarer la pandémie, une décision étrange alors que tous les experts s’accordaient à dire que le virus n’épargnerait aucun pays.

Les soignants du monde entier sont désormais utilisés par les gouvernements comme de la véritable chair à canon au milieu d’une rhétorique guerrière qui voudrait que les médecins et infirmiers soient des soldats sans arme ni protection en première ligne et prêts à mourir. Ils ont même le droit à des applaudissements de la part des citoyens, les mêmes qui ont mis à la tête de l’Etat des hommes politiques dont la seule fonction était de faire des coupes budgétaires et de détruire les services publics.

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La communication de crise du gouvernement a des limites et les réseaux sociaux permettent à de nombreux soignants d’informer les citoyens sur la situation désastreuse au sein des hôpitaux. Malgré les mensonges répétés de certaines personnes proches du gouvernement, les soignants manquent de masques FFP2 et de protections pour se couvrir entièrement. On compte déjà des milliers de soignants malades dont beaucoup continuent de travailler et au moins six décédés du coronavirus.

Face à ce véritable scandale d’Etat, des soignants se réunissent pour porter plainte contre l’ex-Ministre de la Santé Agnès Buzyn et le Premier Ministre Edouard Philippe. Le collectif C19 qui regroupe les plaignants accuse les politiques d’avoir menti depuis le début et de ne pas avoir fait le nécessaire pour protéger les français.

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Malgré les tentatives d’explication d’Emmanuel Macron dans une usine de masques, que les soignants attendent toujours, les faits sont là : les personnes au sommet de l’Etat ont participé à la destruction de l’hôpital public, ont caché la gravité de la crise sanitaire, ont profité d’un Conseil d’Etat spécial sur le coronavirus pour faire passer en force la réforme des retraites avec le fameux 49.3 et enfin ont maintenu le premier tour des élections municipales qui pourrait être à l’origine de la mort de plusieurs élus.

Du début à la fin, le gouvernement a failli et dans n’importe quel autre pays du monde, il aurait dû démissionner.

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