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“On assiste à l’effondrement de l’hôpital public, un point de rupture », Rémi Salomon, chef de service à l’hôpital Necker

Aujourd’hui avait lieu la mobilisation du service hospitalier. Du médecin à l’aide-soignant en passant par des étudiants en fac de médecine, il était question de dire stop à la destruction de l’hôpital public.

Sous pression budgétaire depuis de nombreuses années, un nouveau collectif Inter-Hôpitaux avait lancé un appel à la mobilisation dans tout le pays pour améliorer les conditions de travail des employés des hôpitaux publics ainsi que l’amélioration du nombre de lits disponibles.

Les grèves se sont multipliées ces derniers mois jusqu’à toucher 268 établissements. Un mouvement social inédit qui s’explique par des coupes budgétaires et une action insuffisante du gouvernement.

Les revendications: augmentation des salaires, hausse des effectifs et réouverture des lits supprimés n’ont pas changé tandis que la colère n’a cessé d’augmenter.

« Il y a un ras-le-bol des personnels, épuisés, qui sont venus directement à l’organisme de tutelle réclamer des moyens », explique Jean-Michel Carayol, permanent FO santé à l’AP-HM (Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille).

Le personnel des hôpitaux publics fuient ces mauvaises conditions de travail pour se réfugier dans le privé. Un secteur où ils sont beaucoup mieux payés et où ils travaillent dans de meilleures conditions.

Au Sénat, le budget de la Sécu est débattu au Sénat. La hausse des dépenses de santé, pour l’heure limitée à 2,1% à l’hôpital, est jugée insuffisante par les grévistes qui réclament le double.

« Des discussions sont en cours » sur le sujet, mais « elles nécessitent des arbitrages difficiles », a reconnu Mme Buzyn devant les sénateurs.

Le Ministre de l’Economie, qui continue son entreprise de privatisation de tous les secteurs d’activité (Aéroports de Paris, Française des jeux), refuse de récupérer même une partie de la dette des hôpitaux publics (30 milliards d’euros). Une « option qui n’est pas envisageable », selon Bruno Le Maire.

« Si l’on dépense de l’argent pour l’hôpital », il faudra « trouv(er) des économies en face ».

La Fédération hospitalière de France réclame « un plan Macron pour sauver l’hôpital ». A trois semaines d’une grève massive des cheminots, le président sait qu’il ne peut pas se permettre de rajouter un nouveau secteur d’activité dans la rue.

Face aux pressions dans la rue, Emmanuel Macron a tenu un discours où il a déclaré avoir entendu la grogne sociale dans les hôpitaux. Il a promis un engagement immédiat pour répondre aux besoins du personnel hospitalier.

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