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Le Medef s’attaque aux congés payés, aux jours fériés et au temps de travail

Le Medef s'attaque aux congés payés, aux jours fériés et au temps de travail

Le Président du Medef Geoffroy Roux de Bezieux estime, dans un interview pour le Figaro, que les acquis sociaux comme « le temps de travail, les jours fériés et les congés payés » doivent être questionnés face à l’impact économique de l’épidémie de coronavirus.

“L’important, c’est de remettre la machine économique en marche et de reproduire de la richesse en masse, pour tenter d’effacer, dès 2021, les pertes de croissance de 2020”, déclare le président de la première organisation patronale française.

“C’est la création de richesses qui permettra d’augmenter l’assiette des impôts et donc les recettes, et ainsi de rembourser la dette accumulée pendant la crise”, ajoute-t-il.

“Ensuite, il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire”, juge le patron des patrons.

Depuis plusieurs semaines, Bruno Le Maire évoque une crise économique aussi grave que celle de la grande dépression de 1929. Le Ministre de l’Economie et des Finances a déclaré il y a quelques jours que les français devront « faire des efforts » à la fin du confinement.

Ces propos rappellent ceux de certains élus LREM qui indiquaient déjà au début du confinement que les français allaient devoir travailler plus et même le dimanche.

“Quand il va falloir redémarrer les entreprises, il va falloir mettre un coup de rein, il va falloir y aller ! Il va falloir peut-être travailler un peu plus que 35 heures, il va falloir peut-être travailler le dimanche, et il va peut-être aussi falloir travailler le dimanche… Peut-être, peut-être, peut-être ! Et c’est confortable pour personne”, avait déclaré la sénatrice Sophie Primas.

VOIR AUSSI : Sénatrice LREM : “Il faudra peut-être travailler plus de 35h, le dimanche et en juillet et en août”

Il y a trois semaines, Issues.fr rapportait les propos d’un membre du Medef qui avait déclaré :

“Si c’est nécessaire pour limiter les conséquences économiques de la crise sans précédent que nous traversons en ce moment, les Français pourraient renoncer à deux à trois semaines de vacances en juillet et août. En tout cas, cela ne me choquerait pas”.

LIRE AUSSI : “Les Français pourraient renoncer à deux à trois semaines de vacances en juillet et août.” (Membre du MEDEF)

La démarche du Medef et du gouvernement Macron s’apparente à « la stratégie du choc » qu’a théorisée la politologue américaine Naomi Klein. Il s’agit de profiter de la crise sanitaire et économique pour forcer les français à renoncer à leurs acquis sociaux auxquels ils sont attachés.

Dans le même temps, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, Ministre du Budget, ont déjà fait savoir qu’ils ne reviendront pas sur la suppression de l’ISF et d’autres avantages fiscaux offerts aux plus riches depuis le début du mandat présidentiel.

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