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Le confinement a entraîné l’appauvrissement d’un quart des ménages

Alors qu’Emmanuel Macron vient d’annoncer de nouvelles mesures sanitaires en Île-de-France et dans huit métropoles, l’impact du confinement de mars à mai fait toujours mal. L’INSEE vient de publier une enquête qui rapporte que la mise en quarantaine du pays au printemps dernier a entraîné l’appauvrissement d’un quart des ménages français et ce, de manière d’autant plus significative si leur niveau de vie était initialement bas.

Les disparités de revenu se creusent pendant le confinement

En moyenne, on observe une baisse globale du revenu disponible brut des ménages de 2,6% au deuxième trimestre 2020 mais en y regardant de plus près, les ménages les plus pauvres sont les plus touchés.

« En mai 2020, 23 % des ménages déclarent que leur situation financière s’est dégradée depuis le début du confinement », 2 % affirment qu’elle est meilleure, et les deux tiers estiment qu’elle est restée stable. « Cette dégradation est d’autant plus forte que les revenus des ménages étaient initialement faibles », précise l’enquête.

Le confinement a entraîné l'appauvrissement d'un quart des ménages

Si l’on se concentre sur les 10 % de ménages les plus pauvres, 35 % vivent une dégradation de leur situation financière. 42 % des ménages ayant subi un appauvrissement déclarent en mai que « leur situation financière est juste et qu’il faut faire attention » (contre 34 % pour l’ensemble de la population), 27 % jugent que leur situation économique est « difficile » (contre 11 % pour l’ensemble de la population) et 7 % qu’ils « ne peuvent pas s’en sortir sans s’endetter » (2 % pour l’ensemble de la population). Aussi, les ménages avec enfants observent une plus grande dégradation (33 %) par rapport aux ménages sans enfant (18 %).

Les jeunes, pauvres, artisans et commerçants les plus fragilisés

Les jeunes ont été « bien plus exposés aux conséquences de la chute de l’activité économique ». Un tiers des jeunes qui avaient un emploi avant le confinement, ne travaillaient pas en mai.

Le confinement a entraîné l'appauvrissement d'un quart des ménages
Source : Inserm-Drees/ Enquête EpiCov, vague 1

Ensuite, si l’on s’attarde sur les catégories socioprofessionnelles, les artisans et les commerçants ont été affectés de plein fouet par la chute de l’activité. Plus de la moitié des indépendants affirment que leur situation financière s’est dégradée, devant les ouvriers (37 % constatent une perte de revenu).

Concernant les autres catégories, 25% des cadres et professions intellectuelles supérieures, incluant les professions libérales, observent une diminution de leur revenu et 30% pour les agriculteurs.

Chômage partiel et baisse des rémunérations

Le chômage partiel ou technique devait apporter une certaine sécurité aux ménages en maintenant leur emploi, il a concerné un tiers des personnes en emploi en mai. Toutefois, les rémunérations ont baissé et le minimum garanti correspondait à 84% du salaire net.

Cette enquête intitulée Épidémiologie et conditions de vie (EpiCov) a été instaurée par la Drees, l’Inserm, Santé Publique France et l’Insee dans le contexte de la crise sanitaire. Elle s’est déroulée entre le 2 mai et le 2 juin 2020 auprès de 135.000 personnes âgées de 15 ans ou plus, résidant hors Ehpad, maisons de retraite et prisons, en France métropolitaine, en Martinique, en Guadeloupe et à la Réunion, interrogées principalement sur Internet mais aussi par téléphone.

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