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Krach boursier, inflation et récession : un tsunami économique en approche

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Le S&P 500 termine un premier semestre 2022 brutal avec la plus grande perte en pourcentage depuis 1970. Un krach des 500 plus grosses entreprises américaines au milieu d’une hausse de l’inflation et une récession qui se profile.

Le krach boursier bat des records

Les six premiers mois de 2022 ressemblent à une correction magistrale en bourse. L’indice S&P 500 (.SPX) a enregistré sa plus forte baisse semestrielle depuis 1970. Au total ce sont 8 500 milliards de dollars en valeurs de marché qui ont été perdu soit une baisse de 20,6%.

Les obligations ont également dévissé avec environ -10% cette année. L’indice ICE BofA Treasury (.MERG0Q0) est en passe de connaître sa pire année dans l’histoire de l’indice depuis 1997.

En France, le CAC 40 connaît également une baisse régulière depuis le début de l’année. En 6 mois, la bourse française est passée de 7200 points à 5930 actuellement. Une correction qui renvoie la place boursière à son niveau d’avant pandémie.

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La courbe du CAC 40 depuis 6 mois

Les grandes entreprises victimes du Krach boursier

Les médias évoquent régulièrement les résultats record des GAFAM, la fortune d’Elon Musk ou le salaire de Jeff Bezos. Cependant, rares sont les articles qui ont évoqué les pertes colossales des firmes de la Silicon Valley ces derniers mois.

Tesla a connu le pire trimestre de son histoire, perdant près de 38%. Amazon a perdu 35% sur la même période, du jamais vu depuis 2001. Alphabet (Google) a chuté de 22%, son pire trimestre depuis 2008. Meta (Facebook) est en chute libre de 52 % par rapport au 1er janvier, Netflix plonge à plus de 70 %. 

On pourrait également citer les nouvelles vedettes de la tech qui ont vu les prix de leur action exploser en plein vol : Zoom Video Communications, Teladoc Health Inc (TDOC.N) et Roku Inc (ROKU.O), ont perdu environ 58 % de leur valeur depuis le début de l’année.

Les patrons « cools » de la Silicon Valley se sont révélés au grand public en envoyant des emails menaçants à leurs employés ou en les menaçant d’être licenciés s’ils ne travaillent pas suffisamment. Au total ce sont des dizaines de milliers de travailleurs (Tesla, Facebook ou Netflix) qui pourraient se retrouver au chômage dans les prochains mois.

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La fin de l’argent magique et l’inflation

Volatilité et baisse

La FED (Banque Fédérale Américaine) a décidé de mettre fin à l’argent magique qui boostait les marchés financiers depuis la pandémie. Son patron, Jerome Powell, a décide d’augmenter les taux d’intérêts afin de tenter de réduire l’inflation. La BCE a suivi (avec du retard..).

La réaction des banques centrales a provoqué la volatilité sur les marchés financiers mondiaux. Les actions, les obligations et les devises ont toutes été secouées par les mesures qui sifflent la fin des taux négatifs et de l’impression massive de monnaie.

L’indice de volatilité Cboe (.VIX), ou « jauge de la peur de Wall Street », est resté élevé depuis le début de l’année. Il n’a pas réussi à clôturer au-dessus des 37, le niveau moyen qui a marqué les précédents creux de marché ce qui a conduit certains investisseurs à craindre que la chute ne soit pas terminée.

Faillites, récession et révoltes

La lutte contre l’inflation aura des conséquences sur les budgets des Etats. La hausse des taux rendra les dettes publiques beaucoup plus importantes. Certains pays vont appliquer des politiques d’austérité tandis que d’autres ne pourront même pas rembourser. Le risque est une faillite en cascade à l’image de l’effondrement du Sri Lanka.

Dans la zone euro, l’inflation se rapproche petit à petit de la barre des 10%. Le pouvoir d’achat des populations s’effrite aussi vite que les prix des denrées alimentaires et de l’énergie augmentent.

Peter Schiff, PDG et stratège mondial en chef chez Euro Pacific Capital, évoque une récession sans précédent.

«  Quiconque pense que cette récession sera douce ne comprend pas les récessions. [..] Cette récession sera la plus grave à ce jour », a-t-il écrit dans un tweet lundi.

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Les travailleurs vont payer l’addition

Afin d’inverser la courbe de l »inflation, la FED pourrait « casser la demande » pour provoquer une récession qui enverrait des millions de personnes au chômage.

Militants et experts s’insurgent contre les politiques d’austérité envisagées aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou en France. Sur Twitter, Robert Reich a rappelé que les travailleurs n’étaient pas responsables de l’inflation et ne devaient pas payer pour les grandes entreprises.

« Les salaires ne font pas grimper les prix. Les salaires réels ont chuté de 3,5 % au cours des 12 derniers mois.

Les bénéfices des entreprises font grimper les prix. L’objectif des décideurs politiques ne devrait pas être de restreindre les salaires, mais de restreindre les profits des monopoles ».

Le mouvement des gilets jaunes était peut être les prémisses d’une révolution bien plus importante de peuples lésés par la mondialisation, la financiarisation de l’économie et les inégalités croissantes. A l’image de l’Equateur et des Pays-Bas, les gens ordinaires pourraient sortir dans les rues comme un seul homme.. Sauf si, une guerre mondiale éclatait..

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