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Covid-19. Selon un spécialiste allemand, mieux vaut ventiler que de se laver les mains

Au vu des dernières découvertes scientifiques, le virologue allemand Christian Drosten soutient que la transmission du coronavirus via les aérosols devrait faire l’objet d’une plus grande attention. 

Drosten a déclaré sur Deutschlandfunk qu’il y a une impression croissante qu’en plus de l’infection par les gouttelettes, il y a également une composante claire des infections par aérosol, c’est-à-dire via des parties flottantes dans l’air. Par conséquent, la ventilation des pièces devrait être prise en compte selon l’expert allemand. 

« Dans la vie de tous les jours, concentrez-vous davantage sur la ventilation que sur la désinfection constante », explique Christian Drosten.

Au vu des résultats, Drosten a plaidé pour une révision des lignes directrices face à la contamination précédemment applicables sur le coronavirus. Les gens devraient donc se concentrer sur la ventilation dans la vie quotidienne et moins sur le lavage constant des mains, l’essuyage et la désinfection. Bien sûr, cela ne s’applique pas aux hôpitaux.

« S’il y a un virus dans l’air ambiant, cet air ambiant doit bien sûr être déplacé et retiré. Cela signifie que vous ouvrez la fenêtre, installez un grand ventilateur qui souffle l’air à l’extérieur ».

En ce qui concerne le débat sur le déconfinement en Allemagne, le virologue a souligné que le modèle d’autosuffisance en Suède avait conduit à un niveau de mortalité très élevé.

 « Je ne suis pas tout à fait sûr que tout cela puisse être fait par le biais de la responsabilité personnelle. »

D’autres spécialistes craignent que la climatisation et la ventilation dans les milieux clos entraînent une contamination plus élevée. Les experts s’interrogent notamment sur la réouverture des restaurants.

« Quand le virus est sous forme de particules fines, il pourrait être transmis dans les systèmes d’aération, car il n’y a rien dans la physique de l’aérosol qui interdit cette chose-là », expliquait récemment Jean-François Doussin, chargé de mission pour la recherche atmosphérique à l’Institut national des sciences de l’univers du CNRS. 

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« Néanmoins, transport ne veut pas forcément dire contamination et c’est beaucoup plus compliqué que cela quand on s’intéresse à la transmission par les systèmes de climatisation et d’aération », a ajouté le chercheur français. 

Finalement, le sujet de la climatisation et de la ventilation semble cristalliser notre manque de connaissances au sujet du coronavirus puisque les experts ont dû mal à statuer unanimement et leurs conclusions restent floues aux yeux du grand public.

En France, le gouvernement semble être satisfait des premiers résultats sur le déconfinement. Les chiffres de contamination comme des décès sont en baisse mais la crainte d’une deuxième vague reste présente.

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