Trois personnes sont mortes du virus depuis vendredi et plus d’une centaine de cas ont été signalés en Italie, la plupart dans la petite ville de Codogno, à environ 70 kilomètres au sud-est de Milan.
Plus de 50.000 habitants de onze villes – dix en Lombardie et une dans la région voisine de la Vénétie – sont maintenant confrontés à un confinement forcé.
Ruée vers les supermarchés
Dimanche matin, les habitants portant des masques étaient déjà alignés devant un supermarché de la ville de Casalpusterlengo, à 10 minutes de route de Codogno.
Les client ont dû attendre, puis ont été autorisés à entrer par groupes de 40 à l’intérieur du magasin pour faire des provisions.
« C’est inhumain! Se battre pour quatre sandwiches est tout simplement dégoûtant ».
Une autre femme, Emanuela, a déclaré à l’AFP-TV que les habitants, y compris elle, étaient nerveux.
« J’ai vraiment peur, nous traversons une situation très difficile », a déclaré cette femme, infirmière qui travaille dans la région.
Préparation de la mise en quarantaine
Les barrages ne sont toujours pas érigés dans ces villes sous quarantaine et les voitures peuvent pour l’instant circuler dans et autour de la zone de Codogno et Casalpusterlengo.
Les autorités ont indiqué que les personnes ne respectant pas le confinement recevront une amende et même pourraient être placées en détention. Cependant personne ne sait encore comment vont être mises en place ces restrictions de circulation.
« Nous nous préparons à mettre en place les points de contrôle de la zone de confinement », a déclaré une policière à l’AFP, précisant qu’au départ le périmètre serait étroit mais qu’il pourrait s’élargir avec le temps.
« Nous sommes une dizaine d’équipes de police criminelle ici, donc rien à voir avec ce genre de situation, mais nous avons été appelés de Bologne, Turin et Gênes pour donner un coup de main », a-t-elle ajouté.
Le gouvernement a également déclaré que l’armée était prête à intervenir si nécessaire pour faire respecter le périmètre.
Dimanche, le chef du département de la protection civile, Angelo Borrelli, a déclaré lors d’une conférence de presse que des milliers de lits étaient prêts dans les casernes ou les camps militaires pour accueillir des personnes en quarantaine ou malades, si nécessaire.
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