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Une étude alarmante révèle comment les « substances chimiques éternelles » se transmettent des mères aux nouveau-nés

SciTechDaily

Une étude récente sur l’exposition des nourrissons aux PFAS montre que ces produits chimiques sont plus susceptibles de traverser le placenta que d’être transférés par l’allaitement, soulignant la nécessité d’une réglementation plus stricte et de meilleures mesures de protection pour les nourrissons.

Une étude récente menée par l’Université Fudan a révélé des niveaux élevés de PFAS dans le sérum maternel et infantile ainsi que dans le lait maternel, indiquant un transfert placentaire important et soulignant la nécessité de réglementations strictes pour protéger les nourrissons contre l’exposition.

Des chercheurs ont réalisé une avancée scientifique cruciale en étudiant les mécanismes clés et les effets sur la santé de l’exposition aux substances polyfluoroalkylées (PFAS) chez les nourrissons, en examinant comment ces substances chimiques sont transmises par le placenta et le lait maternel. Cette recherche représente une avancée majeure dans notre compréhension des polluants environnementaux et de leurs effets sur les groupes les plus sensibles.

Les substances polyfluoroalkylées (PFAS) sont une classe de produits chimiques largement utilisés dans la production de biens de consommation en raison de leurs propriétés hydrophobes et oléophobes et de leur stabilité. Cependant, leur persistance dans l'environnement et leur bioaccumulation dans les organismes vivants suscitent des inquiétudes quant à leurs effets potentiels sur la santé. Des études antérieures ont établi un lien entre l'exposition aux PFAS et divers effets indésirables, notamment des problèmes de développement chez les enfants.

Diagrammes en boîte des concentrations de PFAS chez les nourrissons

Diagrammes en boîtes des concentrations de PFAS avec détection > 50 % dans le sérum maternel au cours des trimestres (T1-T3), le sérum du cordon ombilical ou le lait maternel (ng/mL). Les bords inférieur et supérieur de la boîte représentent respectivement les premier et troisième quartiles, tandis que la ligne à l'intérieur de la boîte indique le niveau médian. Les moustaches marquent les 5e et 95e percentiles. Crédit : Eco-Environment & Health

Une étude récente publiée dans Eco-Environnement & Santé Le 8 mai 2024, une étude de cohorte de paires mère-enfant de Shanghai a mis en évidence les niveaux, les risques pour la santé et les capacités de liaison aux protéines de transport des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) au début de la vie. Présents dans le sérum maternel, le sérum du cordon ombilical et le lait maternel, ces produits chimiques synthétiques présentent des risques potentiels pour la santé des nourrissons. Dirigée par une équipe de recherche de l'École de santé publique de l'Université Fudan, l'équipe de recherche a méticuleusement analysé les mécanismes de transfert et les impacts de ces produits chimiques persistants, fournissant des informations cruciales sur leur présence omniprésente de la grossesse à l'allaitement.

Méthodologie et principales conclusions

En utilisant la chromatographie liquide haute performance couplée à la spectrométrie de masse en tandem, l'étude a analysé 16 types de PFAS chez 1 076 paires mère-enfant. Elle a révélé les taux de détection et les concentrations médianes de sulfonate de perfluorooctane (PFOS), de perfluorooctanoïque acide (PFOA) et 6:2 Cl-PFESA, le PFOS étant le plus présent dans le sérum maternel. Il convient de noter que l'efficacité du transfert placentaire des PFAS était supérieure à celle du transfert pendant l'allaitement, ce qui suggère que ces produits chimiques sont plus susceptibles de traverser le placenta et de s'accumuler dans le fœtus. De plus, la recherche a utilisé l'amarrage moléculaire pour simuler la liaison des PFAS aux protéines de transport, influençant potentiellement leur distribution et leur transport dans le corps. Ces résultats soulignent la nécessité d'une réglementation plus stricte sur les PFAS et de recherches plus approfondies sur leurs effets sur l'environnement et la santé.

Mme Yaqi Xu, auteure principale de l’étude, déclare : « Nos résultats sont essentiels pour élaborer des stratégies visant à protéger les nourrissons des effets potentiellement nocifs de l’exposition aux PFAS. La compréhension des voies d’exposition et des risques associés à ces produits chimiques peut conduire à de meilleures politiques réglementaires et mesures de protection pour les plus vulnérables d’entre nous. »

Les implications de cette recherche sont profondes, notamment pour les politiques de santé publique et la sécurité des nourrissons. En identifiant des composés PFAS spécifiques plus susceptibles de passer à travers le placenta et dans le lait maternel, les mesures préventives peuvent être ciblées plus efficacement. De plus, les résultats de l'étude pourraient influencer les futures directives sur l'utilisation de produits contenant des PFAS par les femmes enceintes et les mères allaitantes.

Ce travail a été soutenu par la Fondation nationale des sciences naturelles de Chine (subvention n° 82273585) et le Programme national de recherche et développement clés de Chine (subvention n° 2022YFC2705004, 2019YFE0114500).

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