En pleine pandémie de coronavirus, des incendies importants se sont déclarés dans la zone d’exclusion de la centrale nucléaire de Tchernobyl faisant craindre des nuages de cendres radioactives.
Les pompiers ukrainiens en sont à leur sixième jour de lutte contre des incendies dans la zone d’exclusion de Tchernobyl. Les scientifiques craignent la création de cendres radioactives.
Plus de 300 pompiers aidés par plusieurs Canadairs luttent pour contenir les incendies, qui ces derniers jours ont été exacerbés par des vents violents.
Les autorités ont plus que doublé le nombre de pompiers dans la région depuis lundi. L’étendue des incendies n’a pas été révélée au cours des deux derniers jours.
Les autorités ont attribué des incendies dans la zone de Tchernobyl et ailleurs en Ukraine ces dernières semaines à des conditions relativement sèches après un hiver qui a manqué de précipitations et de couverture de neige suffisantes.
Les experts environnementaux craignent que les incendies ne provoquent des cendres radioactives sur le sol. Le service d’urgence d’État de l’Ukraine a déclaré que les niveaux de rayonnement semblaient être dans la norme acceptable.
Un haut responsable de l’environnement, Egor Firsov, a déclaré ce week-end que le rayonnement dans la région était 16 fois plus élevé que les niveaux normaux.
Un résident de 27 ans d’une colonie proche de la zone d’exclusion fait l’objet d’une enquête, soupçonné d’avoir déclenché au moins l’un des incendies locaux.
L’homme, qui pourrait encourir jusqu’à cinq ans de prison, aurait brûlé de l’herbe et des ordures et n’a pas pu contenir l’incendie en raison du vent, selon un communiqué de la police.
L’explosion du réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986, à environ 100 km au nord de Kiev, est considérée comme la pire catastrophe nucléaire de l’histoire.