Reine Rania de Jordanie trouvé le look parfait pour rencontrer le Pape. Les dirigeants du Royaume hachémite sont les premiers membres de la famille royale accueillis au Palais apostolique pour une visite privée avec le Saint-Père. La reine, connue pour son élégance raffinée, est arrivée pour rencontrer Léon XIV portant un ensemble conçu par Fendi et portant un voile sombre sur la tête, conformément au protocole du Vatican.
On a beaucoup parlé ces derniers mois du code vestimentaire à l'occasion des funérailles du pape François et de la messe qui a suivi au début du pontificat. C'est Léon XIV qui, à peine élu, pour sa première apparition sur le balcon de la Loggia de Saint-Pierre, réintroduit la traditionnelle étole et la mozzetta, la cape rouge portée sur l'habit de soutane blanche, qui dicte alors la ligne. De tels détails étaient interprétés comme un retour à la tradition, même dans l'habillement, non seulement pour lui-même mais aussi pour les autres.
Au contraire, le pape François semblait plutôt impatient à l'égard de certains rituels et traditions, et de ce fait, certains invités ne respectaient pas aussi strictement certains éléments vestimentaires. Même Rania de Jordanie, pour sa première rencontre avec François en 2013, a opté pour une robe noire traditionnelle mais s'est couverte la tête d'un voile blanc comme la robe du pape.
En 2022, pour une autre visite, Rania a adopté la même formule de noir atténué par des détails blancs : le voile cette fois-là était rejoint par des manches et une ceinture décorative.
Aujourd'hui, la dirigeante jordanienne montre qu'elle a encore une fois adapté la tenue à la personnalité de Prévost, traditionnelle mais aussi contemporaine. Elle a donc allégé la sobriété qu'elle avait réservée à Benoît XVI, en supprimant par exemple les bas sombres qu'elle arborait pour le rencontrer.
Le code vestimentaire attendu pour une femme rencontrant le Pontife comprend traditionnellement un costume ou une robe noire, sans trop de fioritures ni de marques bien en vue, un minimum de bijoux et une tête couverte. Celles qui sont exemptées du port de couleurs sombres sont les reines catholiques qui, comme nous le savons, bénéficient du « privilège du blanc », une exemption accordée à un très petit nombre de membres de la famille royale catholique (parmi lesquels Charlène de Monaco, Mathilde de Belgique, et Létizia d'Espagne) qui sont autorisés à porter du blanc lorsqu'ils rencontrent le Pape.
Rania de Jordanie, bien sûr, n'en fait pas partie, même si en septembre 1999, devenue reine quelques mois plus tôt, elle a rendu visite à Jean-Paul II à Castel Gandolfo dans une robe de couleur claire (on dit qu'elle était gris argenté et non blanche) et un voile assorti.
Contenu Instagram
Plus d'un quart de siècle s'est écoulé depuis cette époque, et la manière dont Rania de Jordanie traite l'étiquette a changé depuis lors. Ces dernières années, elle n’a rien raté, se montrant capable de trouver le juste équilibre entre mode et circonstance. En effet, le royal n'a pas déçu les attentes même lors de ce premier rendez-vous avec le pape Léon.
Pour cette dernière audience avec le Saint-Père, Rania s'est tournée vers un créateur italien, Fendi, qui a récemment annoncé Maria Grazia Chiuri en tant que nouveau directeur créatif. Elle a choisi un pardessus mi-long, en laine grain de poudre noire. Le manteau a une fermeture latérale et des boutons cachés, et présente une silhouette ajustée à la taille, dans un bas évasé.
Son voile était si transparent que le long accessoire en dentelle noire semblait presque faire partie de ses cheveux. Au lieu de le laisser flotter librement, elle l’a glissé sous une fine ceinture métallique Fendi à sa taille.
Ses bijoux étaient également discrets : elle portait une chaîne presque invisible, à laquelle pendait un premier charme, « R » pour Rania, la reine qui a rencontré le nouveau pape pour la première fois.
Publié à l'origine dans Issues.fr Italia.







