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CYBERCOM : Les FAC canadiennes prennent la cyberdéfense au sérieux

JOINT BASE PEARL HARBOR-HICKAM, Hawaii -- Canadian Armed Forces members teamed up with U.S. Airmen to work together with allies, partners and five U.S. service branches on the multinational space operations team in support of Valiant Shield 2024 (VS24), June 10, 2024, at Joint Base Pearl Harbor-Hickam, Hawaii. Throughout Exercise VS24, U.S. Space Command will plan, execute, and integrate military space power into multi-domain operations. Exercises such as VS24 provide Indo-Pacific Command Joint Forces an opportunity to integrate with allies and partners to conduct precise, multi-axis, multi-domain effects that demonstrate the strength and versatility of the Joint Force., https://www.pacaf.af.mil/News/US-Space-Forces-Indo-Pacific-News/Article/3806910/canada-joins-multinational-team-for-valiant-shield-24/

Le 26 septembre, le ministre de la Défense Bill Blair et le général Jennie Carignan, chef d'état-major de la Défense, ont annoncé la création du CyberCommandement des Forces armées canadiennes (CYBERCOM des FAC). Le mandat du nouveau commandement est de mener des cyberopérations, du maintien en puissance, de la gestion et du développement des cyberforces. CYBERCOM sera dirigé par le major-général Dave Yarker, nommé en 2022 directeur général des opérations de gestion de l'information et commandant de la composante cybernétique de la force interarmées.

Lorsque CYBERCOM deviendra opérationnel, le Canada sera le dixième pays à avoir un commandement cybernétique dans sa structure militaire et non dans un département ou un ministère de la Défense, après Israël (2003), l'Iran (2006), le Japon (2008), les États-Unis. (2010), Norvège (2012), Chine (2015), Allemagne (2017), Estonie (2018) et Singapour (2022). Sa création a été élaborée dans le document de politique Notre Nord, fort et libre publié cette année par le ministère de la Défense nationale (MDN), découlant des engagements visant à établir un commandement capable : A) de faire face aux menaces cybernétiques à la sécurité nationale ; et B) permettre une plus grande opérabilité avec les principaux alliés du Canada au sein du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD), de l'alliance Five Eyes et de l'OTAN. Avec la montée des cyberopérations dans la guerre en Ukraine, il est impératif que CYBERCOM soit doté d'un effectif complet et formé pour être prêt et faire face à des cyberopérations offensives ciblant les Forces armées canadiennes et les intérêts canadiens.

La création de CYBERCOM permettrait aux FAC de collaborer davantage aux cyberopérations avec le Centre de la sécurité des télécommunications (CST). Même avant la création de CYBERCOM, le CST travaillait avec les FAC sur des capacités spécialisées pour fournir du renseignement dans le cadre d'opérations militaires, et cela s'étendait à la cybersécurité et aux cyberopérations offensives et défensives. Le document d’orientation Notre Nord, Fort et Libre aborde la création possible d’une capacité conjointe de cyberopérations. Cependant, la réalisation de cet objectif dépend des problèmes organisationnels et budgétaires des FAC, car l’un des problèmes majeurs que les FAC devront résoudre est de renforcer la main-d’œuvre et d’instaurer une formation adéquate pour effectuer les cyberopérations nécessaires.

Compte tenu du problème persistant et systémique de pénurie de personnel dans les Forces armées canadiennes, il sera difficile pour CYBERCOM de recruter et de retenir du personnel spécialisé pour les cyberopérations. En 2023, les FAC font face à une pénurie de 16 000 soldats. Elle emploie actuellement 100 000 soldats, dont 71 500 soldats de la force régulière et 28 500 soldats de réserve. Malgré les réformes des processus de recrutement qui permettent aux résidents permanents canadiens de s'enrôler dans les FAC, les effectifs n'ont pas encore augmenté. Alors que 70 080 candidatures ont été déposées au cours de l’exercice 2023-2024, seules 4 301 ont été recrutées.

Il est clair qu’Ottawa doit faire davantage pour répondre aux besoins en dotation des FAC, notamment en prévoyant une rémunération et des avantages sociaux plus élevés ainsi qu’un équilibre travail-vie personnelle pour ses soldats. Philippe Lagassé et Justin Massie soulignent plusieurs problèmes qui nuisent au recrutement des FAC, notamment le manque d'opportunités civiles qui n'obligent pas les militaires à accepter des sacrifices inutiles et les cas très médiatisés d'inconduite sexuelle qui ternissent la réputation et la culture de travail des FAC. . Un rapport du Comité permanent de la défense nationale de la Chambre des communes déposé en juin 2022 recommandait (entre autres options) de rendre les salaires des FAC compétitifs par rapport à ceux du secteur privé et de prendre des mesures concrètes pour réduire les délais dans le processus de recrutement, quitte à assouplir l'admissibilité. exigences. Le document politique Notre Nord, Fort et Libre, par exemple, mettait en avant l’idée d’une période probatoire au cours de laquelle les recrues pourraient être rationalisées.

Ces problématiques ne sont pas inconnues des autorités canadiennes, puisqu'un examen interne mené par le MDN a révélé un manque de personnel et de formation de cyberspécialistes, attribué aux difficultés de recrutement évoquées ci-dessus et aux contrôles de sécurité trop longs. Quelque 84 % des membres des FAC interrogés au cours de l’examen ont déclaré qu’« il n’y a pas suffisamment de cyberopérateurs pour mener des activités de cyberdéfense ». La CAF tente désormais de rectifier la situation et d'élargir son bassin de talents en collaborant avec des établissements d'enseignement du secteur privé ; par exemple, le Willis College, qui offre un programme de cybersécurité comme formation continue au personnel des FAC et du MDN.

La création du CYBERCOM en tant que commandement axé sur les cyberopérations au sein des FAC était attendue depuis longtemps, puisque les cyberattaques sont désormais devenues la norme, qu'elles soient menées par des États hostiles ou par des acteurs non étatiques. Cependant, CYBERCOM est confronté à bon nombre des mêmes défis en matière de dotation que les FAC dans leur ensemble, ainsi qu'à quelques nouveaux défis étant donné la nature spécialisée de la description de poste, et ces défis en matière de dotation défient toute réponse facile, exigeant souvent une augmentation des dépenses de défense canadienne. Ainsi, même si le CYBERCOM constitue une étape nécessaire dans la bonne direction, il faudra peut-être un certain temps avant que le cybercommandement du Canada réalise son véritable potentiel.

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