Rien ne va plus en Catalogne après la condamnation à Madrid de neuf responsables indépendantistes. Des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes de la région entrainement de violents heurts avec les forces de l’ordre.
Selon le gouvernement espagnol, 51 personnes ont été arrêtées après les violences survenues dans la nuit de mardi à mercredi. Les manifestations se sont multipliées dans la région après la condamnation de plusieurs chefs politiques dont certains à des peines pouvant aller jusqu’à 13 ans de prison.
40 000 manifestants sont descendus dans la rue pour dénoncer les condamnations « politiques » de plusieurs leaders indépendantistes qui avaient participé à un référendum pour l’indépendance de la Catalogne. Une procédure jugée illégale par les juges à Madrid qui ont décidé de sanctionner les responsables.
Lundi, des milliers de manifestants avaient déjà bloqué l’aéroport de Barcelone en guise de protestation entrainant des confrontations directes avec la police. Mardi ce sont des véritables scènes de guérilla urbaine qui se sont déroulées entre émeutiers et forces de l’ordre.
Dans de nombreuses villes de la région, les indépendantes ont appelé à manifester devant les bâtiments du gouvernement comme un signe de défiance envers Madrid. Le chef du gouvernement Pedro Sanchez a convoqué les chefs de tous les partis afin de prendre des mesures contre les contestataires. Il a également dénoncé « la violence généralisée » dans les rues catalanes.
« Une minorité veut imposer la violence dans les rues des villes catalanes (…) Il est évident que nous ne sommes pas face à un mouvement citoyen pacifique mais coordonné par des groupes qui utilisent la violence dans la rue pour rompre la coexistence en Catalogne », a ajouté le gouvernement, en promettant de « garantir la sécurité » avec « fermeté ».
Les forces de l’ordre ont annoncé que 72 agents avaient été blessés lors des émeutes. Au total ce sont 125 personnes qui ont été blessés selon des services d’urgence.
Malgré la pression du pouvoir central, les catalans sont décidés à faire entendre leur voix en continuant de manifester. Une grève générale a été déclarée pour vendredi, journée de mobilisation massive.