Alain Juppé était invité sur France Inter à l’occasion de la sortie de son livre « Mon Chirac » (Editions Tallendier). L’ancien Premier Ministre a indiqué combattre « certaines visions » de l’écologie notamment la collapsologie.
« Il y a une façon de voir l’écologie qui est totalement réactionnaire, anti-progrès (…) et puis on a abouti parfois à des visions que je combats fondamentalement : la collapsologie, le monde va s’effondrer. Ce n’est pas nouveau, la fin du monde, les craintes millénaristes de la fin du monde, ça revient de temps en temps », a-t-il expliqué.
Les propos d’Alain Juppé interviennent au moment de la publication de deux rapports cruciaux cette semaine sur la situation du vivant. L’un réalisé par l’association WWF (World Wide Fund For Nature) alerte sur l’effondrement de la biodiversité qui révèle que depuis 1970, la taille des populations de vertébrés sauvages a décliné de 68%. Un autre réalisé par l’Institute for Economics and Peace (IEP) intitulé « Registre des menaces écologiques » (ETR) reprend les principaux risques écologiques et dépeint un tableau extrêmement sombre pour les prochaines décennies.
« De façon générale, je déteste les fanatismes ou les extrémismes, qu’ils soient de gauche ou de droite, ou qu’ils soient verts d’ailleurs », déclare Alain Juppé.
A nouveau, les militants écologistes, dont la grande majorité rejoint les conclusions du GIEC sur la situation catastrophique actuelle, sont à nouveau discrédités et étiquetés comme des « fanatiques » ou « extrémistes ».
L’ancien maire de Bordeaux a tout de même souhaité rappeler qu’il avait été sensibilisé aux questions écologiques très tôt, en témoigne son livre écrit en 2009.
« J’ai écrit un livre qui s’appelait ‘Je ne mangerai plus de cerises en hiver’ [en 2009] et j’avais piqué cette phrase à Nicolas Hulot. J’ai toujours été sensibilisé aux questions écologiques. Je crois avoir fait de Bordeaux une des villes vélo les plus symboliques depuis des années et des années », a défendu l’ancien maire.
L’ancienne génération considère que le combat pour le climat s’arrête à trois pistes cyclables et deux voitures électriques pour les véhicules de la Poste. La nouvelle sait que pour sauver la planète, il faudra revoir tous les fondamentaux de notre société en commençant par la question du capitalisme financier.
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