Environ 25 millions de personnes à travers les États-Unis ont cessé, depuis le 31 juillet, de recevoir chaque semaine des chèques de chômage fédéraux d’un montant de 600 dollars.
Selon les nouvelles propositions des républicains du Sénat, ces prestations vont être réduites de 43 % et remplacées par un paiement hebdomadaire réduit de 200 $ jusqu’en septembre. Le 8 août, Donald Trump a signé un décret permettant une nouvelle allocation chômage de 400 dollars par semaine et une protection pour les locataires menacées d’expulsion.
Cette décision pourrait avoir de graves répercussions pour des dizaines de millions d’Américains qui comptaient sur ce paiement de 600 dollars comme une bouée de sauvetage financière cruciale au milieu des ravages économiques causés par la pandémie dans tout le pays.
Les Etats-Unis ont vu les demandes d’allocation-chômage exploser pendant la crise du coronavirus. La première économie mondiale, épicentre de la pandémie, n’a pas mis en place de chômage partiel. En quelques semaines, plus de 48 millions d’américains ont été licenciés par leur employeur.
Le moratoire fédéral sur les expulsions protège plus d’un quart de tous les locataires américains. Sans cette mesure, des millions d’entre eux pourraient être expulsés dans les prochains mois.
Une analyse de la société de conseil internationale Stout Risius Ross estime que plus de 40 % des locataires aux États-Unis vont connaître un déficit de loyers pendant la crise Covid-19, et qu’un peu moins de 12 millions d’entre eux risquent d’être expulsés au cours des quatre prochains mois seulement. Environ 17 millions d’entre eux seront probablement touchés par la pandémie.
L’analyse est basée sur les données de l’enquête sur les ménages de la mi-juillet et a révélé que certains États seront plus durement touchés que d’autres. Par exemple, on estime que la Virginie occidentale, avec près de 60 % de locataires, est le pays où la proportion de ménages menacés d’expulsion est la plus élevée.
Le Tennessee, le Minnesota, le Mississippi, la Floride et la Louisiane font tous partie des États qui seront les plus touchés, avec une proportion de 50 % ou plus. Ailleurs, le Vermont est l’État où les locataires seront le moins exposés au risque d’expulsion, même si 22 % d’entre eux risquent de perdre leur logement au cours de la crise.