Un bras de fer est lancé entre MASCI, entreprise chargée de la rénovation de la gare d’Austerlitz, et la SCNF. En cause, le niveau des taux de plomb qui serait 40 fois supérieurs à la normale.
La MASCI a décidé de suspendre ses travaux pour la rénovation de la gare d’Austerlitz après avoir réalisé des mesures indépendantes du taux de plomb. Selon les résultats, le taux de plomb serait par endroits 25 voire 39 fois supérieur à la normal, y compris dans les espaces fréquentés par le public.
La société MASCI a décidé de protéger ses employés en arrêtant le déplombage. Ces derniers travaillaient par tranche de deux heures sous masque ventilé pour les protéger. Malgré les protections, les risques étaient trop élevés selon les dirigeants et le chantier est désormais au point mort.
La SNCF Gares & Connexions récuse les accusations et déclare que selon ses nombreuses mesures hebdomadaires réalisées depuis 2018, seulement cinq ont dépassé le seuil réglementaire.
« Nous avons eu trois fois des ajustements à faire suite à des mesures qui étaient en léger dépassement du seuil de tolérance », a déclaré Benoît Bruno, directeur du développement et des projets à SNCF Gares et Connexions.
La SNCF insiste pour clarifier sur le fait qu’elle a demandé à trois reprises à la MASCI de modifier ses procédés d’intervention mais n’ayant aucun retour, a stoppé le chantier.
« Nous avons pris des mesures immédiates de nettoyage des surfaces, et nous avons demandé trois fois à l’entreprise de modifier ses procédés d’interventions. »
De son côté, la MSCI assure avoir refusé le 1 octobre 2019 de reprendre le chantier pour préserver la santé de ses employés.
Les taux élevés de plomb se situeraient même dans des endroits fréquentés comme au pied du piano installé dans la gare, dans la zone de repos des voyageurs ou encore à côté d’un snack.