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Al-Shabaab reste actif dans le sud de la Somalie

cc AMISOM Public Information, modified, AMISOM Public Information AMISOM & Somali National Army operation to capture Afgoye Corridor Day #5 03 Ugandan soldiers serving with the African Union Mission in Somalia (AMISOM) are seen on the the back of military trucks 25 May 2012 in the town of Afgoye to the west of the Somali capital Mogadishu as they prepare to deploy south of the town on the road to Merka. An joint-AMISOM and Somali National Army (SNA) offensive has driven the Al-Qaeda-affiliated extremist group Al Shabaab from the strategically important area of the Afgoye corridor, which the group used as a base to launch attacks inside Mogadishu and is also home to hundreds of thousands of refugees. With the extremists gone, the area is now secure for humantarian aid to reach the internally displaced peoples camps and opens the road between the agriculturally productive area of Afgoye and the Somali capital, allowing freedom of movement of goods, produce and people alike. AU-UN IST PHOTO / STUART PRICE.

Le 22 juillet, un affrontement armé a éclaté entre les forces gouvernementales somaliennes et les militants d'Al-Shabaab dans le sud de la Somalie. L'affrontement s'est produit lorsque Al-Shabaab a tenté de prendre le contrôle de trois bases militaires dans l'État du Jubaland, à environ 80 kilomètres au sud-ouest de la ville portuaire stratégique de Kismayo.

Selon des responsables locaux de la sécurité, les forces gouvernementales somaliennes ont réussi à repousser les attaques en exploitant les renseignements obtenus au préalable sur les déplacements des militants. Cela a permis aux forces somaliennes d'évacuer les bases avant l'arrivée des militants et de les encercler, évitant ainsi des pertes importantes.

Le groupe jihadiste a lancé l'assaut en utilisant quatre voitures piégées, qui ont été déclenchées en toute sécurité par les forces gouvernementales. Cependant, Farah Hussein, un responsable militaire, a rapporté que cinq soldats somaliens ont été tués.

Le ministère de la Défense de la République fédérale de Somalie a publié une déclaration saluant les efforts du Jubaland et des forces gouvernementales, affirmant qu'ils avaient tué plus de 80 combattants d'Al-Shabaab et saisi leurs armes. L'Agence de presse nationale somalienne (SONNA) a rapporté que près de 100 terroristes avaient été tués. Cependant, le nombre exact de victimes reste incertain, car le gouvernement, Al-Shabaab, les agences de presse et les témoins oculaires ont fourni des récits contradictoires.

Al-Shabaab, un groupe islamiste lié à Al-Qaïda, mène une insurrection contre le gouvernement somalien depuis plus d'une décennie. Le groupe vise à établir un État islamique strict et cible fréquemment le personnel militaire et les civils en Somalie. Malgré de nombreuses offensives des forces somaliennes, Al-Shabaab reste une menace puissante capable de lancer des attaques de grande envergure.

Le Jubaland, où se sont déroulés les récents affrontements, est depuis longtemps un haut lieu de l’activité d’Al-Shabaab. Sa proximité avec Kismayo, une grande ville portuaire, en fait un lieu stratégique pour les militants et les forces gouvernementales. Le contrôle de cette zone permet à Al-Shabaab de faciliter les opérations de contrebande et d’influencer les communautés locales.

Les récents affrontements mettent en évidence plusieurs aspects du conflit en cours en Somalie :

La réussite de l’attaque des shebab démontre l’efficacité tactique croissante des forces gouvernementales somaliennes. En abandonnant proactivement les bases et en encerclant les militants, les forces somaliennes ont minimisé leurs pertes tout en infligeant des pertes importantes à l’ennemi. Cette stratégie témoigne d’une amélioration des capacités de renseignement et de la coordination entre les unités militaires somaliennes.

Malgré de lourdes pertes, la capacité d'Al-Shabaab à lancer une attaque coordonnée de ce type témoigne de sa résilience et de sa capacité opérationnelle. L'utilisation de voitures piégées suggère que le groupe dispose des ressources nécessaires pour exécuter des attaques complexes.

L’incohérence des chiffres des victimes communiqués par le gouvernement somalien et par Al-Shabaab reflète la lutte plus large pour le contrôle du discours dans le conflit. Les deux camps ont recours à la propagande pour remonter le moral et contrôler l’opinion publique. Il est souvent difficile d’obtenir des informations précises, ce qui complique les efforts visant à comprendre l’impact réel de ces affrontements.

Le gouvernement somalien prend des mesures proactives pour éliminer les contenus extrémistes en ligne. En collaboration avec des entreprises technologiques, il cible les sites Web et les comptes de réseaux sociaux liés à Al-Shabaab, sous la direction de l’Agence nationale de renseignement et de sécurité (NISA). Le gouvernement a l’autorité légale de fermer et de saisir les domaines associés à Al-Shabaab, qu’il emploie. Cependant, les groupes extrémistes s’adaptent rapidement et créent de nouveaux domaines et comptes. Pourtant, ces mesures ont également suscité des critiques, le gouvernement étant parfois accusé de réprimer les médias islamiques sous couvert de lutte contre l’extrémisme.

Les affrontements au Jubaland montrent que même si les forces somaliennes progressent dans leur lutte contre Al-Shabaab, la voie vers une paix et une stabilité durables reste un défi. La capacité du gouvernement à maintenir et à consolider ces succès militaires sera cruciale pour affaiblir l'emprise d'Al-Shabaab sur la région. Le soutien continu des partenaires internationaux, notamment en matière de formation, de partage de renseignements et d'assistance logistique, est nécessaire.

Pour instaurer une paix durable, il est essentiel de s’attaquer aux problèmes socioéconomiques sous-jacents qui alimentent l’insurrection, comme la pauvreté, le chômage et le manque d’éducation. Le renforcement de la gouvernance et la promotion du développement dans ces régions peuvent affaiblir l’influence d’Al-Shabaab et empêcher le recrutement de jeunes dans les rangs des militants.

En améliorant l’accès à l’éducation, en créant des opportunités d’emploi et en améliorant les services publics, le gouvernement somalien peut réduire l’attrait des groupes extrémistes et construire une société plus stable et plus prospère.

SciTechDaily

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