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Malgré les 36 millions de nouveaux chômeurs, Wall Street et les fonds spéculatifs battent des records

Les fonds spéculatifs ont enregistré leur meilleur mois d’avril depuis plus de dix ans. Wall Street réalise également son meilleur mois d’avril depuis 1987 alors que 36 millions d’américains ont fait une demande d’allocation-chômage en seulement deux mois.

L’indice des hedge funds d’Eurekahedge a gagné 3,7 % le mois dernier, sa plus forte hausse depuis mai 2009. La combinaison de l’action de la Réserve fédérale, de l’attitude risquée et de l’optimisme à l’égard des essais du vaccin COVID-19 a poussé les investisseurs à réinvestir sur le marché boursier. Les principaux indices américains ont affiché leur meilleur mois depuis 1987.

Près de 80 % des membres de l’indice ont gagné en avril, et 10 % des gestionnaires ont affiché des rendements à deux chiffres. L’indice nord-américain des fonds spéculatifs d’Eurekahedge a fait un bond de 5,4 %, tandis que son homologue européen a gagné 3,5 %. L’indice de l’Asie hors Japon a enregistré la plus forte hausse régionale avec un rendement de 6,5 %, tandis que l’indice des hedge funds centré sur le Japon a fait un bond de 1,6 % tout au long du mois.

Malgré la forte performance d’avril, le principal indice des hedge funds reste en baisse de 4,6 % depuis le début de l’année. Le S&P 500 et la moyenne industrielle du Dow Jones n’ont pas réussi non plus à effacer leurs pertes de 2020.

Wall Street casse la baraque, merci la FED…

Le contraste entre l’économie réelle et le marché boursier est frappant. Pour les marchés américains, avril a été leur meilleur mois depuis 1987, alors que dans le même temps, les indicateurs économiques réels – tels que l’emploi, l’industrie manufacturière, les services, le commerce, les matières premières et le PIB – ont chuté.

Les mesures politiques extraordinaires de la Réserve fédérale américaine et les plans de relance à coût de milliers de milliards de dollars promis par le Sénat fournissent aux entreprises et aux marchés un soutien d’urgence en matière de liquidités afin d’éviter une avalanche de faillites.

Une grande partie de l’aide d’urgence aux entreprises prévue par la loi CARES consiste en des programmes de prêts. Le Trésor américain a ainsi reçu 500 milliards de dollars pour soutenir les grandes entreprises durement touchées, comme les compagnies aériennes, ainsi que les États et les villes, par des prêts, des garanties de prêts et d’autres investissements.

Les entreprises zombies envahissent les marchés

Mais déjà à l’automne 2019, le fardeau de la dette des entreprises américaines approchait les 10 000 milliards de dollars. En pourcentage du PIB, la dette des entreprises non financières aux États-Unis est plus élevée que jamais. Selon certains calculs, la proportion d' »entreprises zombie » – des sociétés dont les bénéfices sont si faibles qu’elles doivent émettre de nouvelles dettes juste pour couvrir les obligations de paiement des intérêts de leur dette existante – est de 16 % parmi les sociétés publiques américaines. Les programmes de prêts créés pour servir de bouées de sauvetage en cas d’urgence pourraient juste aggraver la situation et reculer l’échéange de l’explosion d’une bulle de dettes.

L’analyse des tests de stress des entreprises du S&P 500 révèle un changement : moins d’entreprises fortes et plus d’entreprises faibles et vulnérables.

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