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Une nouvelle vision du cosmos : les images de VST offrent un aperçu des interactions galactiques lointaines

SciTechDaily

ESO 510-G13, une curieuse galaxie lenticulaire à environ 150 millions d'années-lumière de nous, en direction de la constellation de l'Hydre. Crédit : INAF/VST, remerciements : M. Spavone (INAF), R. Calvi (INAF)

De nouvelles images du VLT Survey Telescope représentent des galaxies lointaines, y compris la galaxie lenticulaire. ESO 510-G13 et Hickson Compact Group 90, mettant en évidence les interactions et les effets de la gravité dans la formation des formations galactiques.

Le VLT Survey Telescope (VST) est un télescope optique situé à l'Observatoire Paranal de l'Observatoire européen austral au Chili. Il utilise un puissant miroir de 2,6 mètres de diamètre et une caméra à grand champ, l'OmegaCAM, pour capturer de vastes zones du ciel, chaque image couvrant une zone deux fois plus grande que le diamètre apparent de la pleine Lune. Le VST, entièrement construit en Italie, a ouvert ses portes en 2011 mais est désormais géré par l'INAF à travers le Centre National de Coordination du VST.

Engagement du public et merveilles célestes

Le Centre VST s'est lancé dans une nouvelle initiative destinée au grand public, capturant des images époustouflantes de nébuleuses, galaxies et autres objets emblématiques pendant les nuits de pleine Lune, une époque où la luminosité de notre satellite naturel perturbe la collecte de données scientifiques. Ce programme est conçu pour susciter l'intérêt du public pour l'astrophysique pendant des périodes moins optimales pour les observations standards.

« Au-delà de la recherche scientifique, l'un des objectifs du Centre VST est de diffuser les connaissances scientifiques et de partager les merveilles de l'Univers avec le grand public. Nous souhaitons particulièrement que les jeunes puissent découvrir et nourrir leur intérêt pour l'astrophysique à travers ces images étonnantes », explique Enrichetta Iodice, chercheuse à l'INAF de Naples et responsable du Centre national de coordination du VST.

Dévoilement des galaxies en interaction

La première des trois nouvelles images représente ESO 510-G13, une curieuse galaxie lenticulaire située à environ 150 millions d'années-lumière de nous, en direction de la constellation de l'Hydre. Le renflement central de la galaxie se démarque. La silhouette sombre du disque de poussière, vue du bord, traverse le renflement, obscurcissant une partie de la lumière. La forme déformée du disque, ressemblant vaguement à un S inversé, indique le passé turbulent d'ESO 510-G13, qui pourrait avoir acquis son apparence actuelle à la suite d'une collision avec une autre galaxie.

En bas à droite, parmi les nombreuses stars du voie Lactée dispersées sur l’image, une paire de galaxies spirales situées à environ 250 millions d’années-lumière de nous sont également visibles. En zoomant sur l'image, de nombreuses autres galaxies apparaissent, même à de plus grandes distances, sous forme de petits points lumineux allongés parmi les nombreux points en arrière-plan.

Hickson Compact Groupe 90 (HGC 90)

Un petit groupe de quatre galaxies, appelé Hickson Compact Group 90 (HGC 90), situé à environ 100 millions d'années-lumière de la Terre, vers la constellation Piscis Austrinus. Crédit : INAF/VST/VEGAS, E. Iodice (INAF). Remerciements : M. Spavone (INAF), R. Calvi (INAF)

Capturer des groupes de galaxies

Une autre image présente un petit groupe de quatre galaxies, appelé Hickson Compact Group 90 (HGC 90), situé à environ 100 millions d'années-lumière de la Terre, en direction de la constellation Piscis Austrinus. Les deux points ronds et brillants proches du centre de l'image sont les galaxies elliptiques NGC 7173 et NGC 7176.

La bande lumineuse qui bifurque et relie ces deux galaxies est le troisième membre du groupe, la galaxie spirale NGC 7174 : sa curieuse forme indique l'interaction continue entre les trois corps célestes, qui a dépouillé leurs étoiles et leur gaz, mélangeant leur répartition. Un halo de lumière diffuse enveloppe les trois galaxies.

La quatrième galaxie appartenant au groupe, NGC 7172, visible dans la partie supérieure de l'image, ne semble pas participer à cette danse céleste : son noyau, traversé de sombres nuages ​​de poussière, cache une galaxie supermassive. trou noir qui a activement dévoré les matériaux environnants. Le quatuor de galaxies HGC 90 est intégré dans une structure beaucoup plus vaste, comprenant des dizaines de galaxies, dont certaines sont visibles sur cette image.

Abell 1689 Galaxy Cluster VST

L'amas de galaxies Abell 1689, observable en direction de la constellation de la Vierge. Crédit : INAF/VST. Remerciements : M. Spavone (INAF), R. Calvi (INAF)

Explorer l'amas de galaxies Abell 1689

La troisième image révèle l'amas de galaxies Abell 1689 dans la constellation de la Vierge, un riche amas contenant plus de deux cents galaxies. Abell 1689 contient plus de deux cents galaxies, pour la plupart visibles sous forme de taches jaune-orange, dont la lumière a voyagé pendant environ deux milliards d'années avant d'atteindre le VST. L'énorme masse, qui comprend d'énormes quantités de gaz chauds et de mystérieuse matière noire en plus des galaxies, déforme l'espace-temps à proximité de l'amas.

Par conséquent, l’amas agit comme une « lentille gravitationnelle » sur les galaxies plus lointaines, amplifiant leur lumière et produisant des images déformées, un peu comme le fait une loupe. Certaines de ces galaxies peuvent être repérées sous forme de points et de minuscules lignes légèrement incurvées, en particulier autour des régions centrales de l'amas.

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