Le vice-gouverneur du Texas, Dan Patrick a suggéré lundi soir sur Fox News qu’il préférait mourir de la propagation rapide du nouveau coronavirus que de voir le système économique américain s’effondrer.
« Personne ne m’a contacté et m’a dit: ‘En tant que personne âgée, êtes-vous prêt à risquer votre vie en échange de garder l’Amérique, que tous les américains aiment, pour vos enfants et petits-enfants?’ Et si c’est l’échange, je suis tout à fait prêt », a-t-il dit. « Et cela ne me rend pas noble ou courageux ou quelque chose comme ça ».
« Je pense simplement qu’il y a beaucoup de grands-parents dans ce pays comme moi, j’ai six petits enfants, ce dont nous nous soucions tous et ce que nous aimons plus que tout, ce sont ces enfants », a-t-il ajouté. « Et je veux, vous savez, vivre intelligemment et voir au-delà de cela, mais je ne veux pas voir tout le pays être sacrifié, et c’est ce que je vois. »
Le point de vue de Dan Patrick est en opposition directe avec le message de nombreux responsables de la santé publique, en particulier le responsable de l’administration Trump, le Dr Anthony Fauci. Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, est l’un des principaux défenseurs publics de la stratégie de distanciation sociale.
Dr Anthony Fauci et d’autres ont passé les dernières semaines à implorer les Américains à rester chez eux autant que possible et d’éviter les interactions sociales afin de ralentir la contagion. L’objectif est de donner aux hôpitaux du temps, de l’espace et des fournitures pour traiter ce qui devient un afflux massif de patients atteints du virus.
C’est un fossé qui oppose les responsables de la santé publique, qui implorent désespérément les Américains à rester chez eux et donc d’éviter de propager le virus, avec certaines voix dans la politique et les affaires américaines, y compris l’ancien PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein.
Le mois dernier, le Dow Jones Industrial Average a chuté de plus de 9000 points, et les américains se préparent à une augmentation brutale du taux de chômage dans le pays, les propriétaires d’entreprise étant obligés de fermer boutique et de licencier leurs employés.
En France, Emmanuel Macron a refusé de renforcer le confinement afin d’éviter la propagation du coronavirus. Bruno Le Maire et Muriel Pénicaud appellent régulièrement les salariés à aller travailler malgré les risques de contamination.
En Italie, le gouvernement Conte s’est enfin décidé à fermer toutes les usines du pays qui ne sont pas essentielles à la vie des citoyens. Une décision tardive à laquelle Emmanuel Macron devra se résoudre dans les prochaines semaines.