La Norvège a annoncé que les citadins ne pourront pas se rendre dans leur maison de campagne pendant la crise du coronavirus. Cette décision vise à empêcher la propagation du virus dans les zones les moins touchées du pays et à éviter la submersion des hôpitaux des zones rurales.
La Première Ministre a pris la parole samedi pour ordonner aux citadins qui s’étaient rendus dans leur résidence secondaire de retourner dans leur foyer habituel en ville.
« Il est interdit aux personnes qui ont des propriétés secondaires dans une municipalité autre que celle dans laquelle elles sont enregistrées de séjourner dans cette municipalité » sous peine d’une amende de 1 200 euros ou d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 6 mois.
En Scandinavie, nous rappelle le média norvégien City Lab, les maisons d’été sont extrêmement courantes. Les zones rurales sont très peu habitées avec par exemple 21 000 habitants pour la vallée montagneuse de Hallingdal pendant l’hiver pour 120 000 pendant l’été. Les norvégiens profitent souvent des vacances pour quitter les villes vers leur résidence secondaire en campagne.
Les sanctions sont sévères mais essentielles pour éviter la propagation du virus dans des régions où les hôpitaux sont incapables de recevoir un afflux massif de malades. Les maires des petites villes craignent qu’un grand nombre de personnes vivant à Oslog et Bergen se rendent dans des petites municipalités et tombent malades. Le résultat serait catastrophique puisque les hôpitaux n’ont pas les lits et services de réanimation nécessaires pour accueillir les personnes infectées.
Cette décision prise par le gouvernement norvégien tranche avec la situation française. Ces derniers jours, de nombreux parisiens et habitants des grandes villes ont quitté leur résidence principale pour retrouver leur maison de campagne. Les risques sont pourtant les mêmes qu’en Norvège voire pire étant donné que la contamination est plus importante en France.
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