La Préfecture de police a réquisitionné un bâtiment du marché de Rungis, dans le Val-de-Marne afin de l’aménager en morgue. Une information donnée par le journal Le Parisien du 2 avril.
La Préfecture de police a réquisitionné un bâtiment du marché d’intérêt national de Rungis pour le transformer en morgue dans le cadre de l’épidémie de coronavirus. La surmortalité en région parisienne provoque une augmentation du travail pour les services sanitaires débordés.
«Une décision prise pour soulager les services funéraires régionaux, face à la surmortalité causée par l’épidémie de coronavirus», précise le quotidien.
Plusieurs travailleurs contactés par les médias ont expliqué que ce bâtiment n’était pas utilisé pour la vente. D’ailleurs, il avait déjà été réquisitionné lors de la canicule de 2003.
«Ça s’était déjà produit en 2003, ce sont des bâtiments d’entrepôt où il n’y a pas de ventes, ils sont utilisés pour que les gens puissent venir dire un dernier « au revoir »», explique un interlocuteur.
Selon une source du Parisien, le but de ce bâtiment est de permettre aux familles de voir le défunt une dernière fois comme dans une chambre mortuaire habituelle.
Le directeur général délégué de la CPFM, première fédération patronale du secteur funéraire, a fait savoir que l’utilisation du bâtiment aurait lieu si on « entrait dans une phase de décès massifs », ce qui n’est pas le cas actuellement.
« Les opérateurs funéraires sont prêts, et attendent les masques, qui ne sont toujours par là », déplore-t-il.
« Les défunts atteints ou probablement atteints du Covid-19 au moment de leur décès font l’objet d’une mise en bière immédiate et la pratique de la toilette mortuaire est interdite pour ces défunts », précise un décret paru récemment.
Le secteur funéraire, comme bien d’autres, craint de voir les travailleurs être contaminés à cause du manque de protection contre le virus. D’ailleurs, de nombreux cas de coronavirus ne sont pas détectés puisque le défunt n’a pas été testé avant sa mort.