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Israël annonce un reconfinement général face à une seconde vague de coronavirus

Israël entrera dans un deuxième confinement suite à une deuxième vague du coronavirus, devenant le seul pays développé à fermer à nouveau tout le pays après une réouverture bâclée de l’économie qui a provoqué une flambée des infections.

Un cabinet ministériel interne a approuvé jeudi soir un confinement complet de deux semaines, qui sera suivi de deux semaines supplémentaires de restrictions strictes sur les mouvements et l’activité économique. Après cela, si la situation s’améliore, les limitations ne s’appliqueront qu’aux agglomérations avec de grandes flambées. Les détails, tels que la date de début, doivent être soumis à l’ensemble du cabinet pour approbation finale dimanche.

Le gouvernement israélien prend une mesure extraordinaire après avoir vu des cas quotidiens passer de cinq à la fin mai à plus de 4 000 cette semaine. Le confinement devrait entrer en vigueur la semaine prochaine, un timing politiquement chargé à la veille des fêtes juives.

Les dégâts économiques seront féroces, avec près d’un cinquième de la population active toujours sans travail même si le pays a rouvert son économie fin mai. Un confinement d’un mois coûterait à l’économie israélienne environ 15 milliards de shekels (4,4 milliards de dollars), a estimé jeudi l’économiste en chef du ministère des Finances.

La Banque d‘Israël a prévu le mois dernier que l’économie se contracterait de 7% cette année en cas d’une nouvelle poussée de la maladie.

Le nouveau confinement est un fiasco pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu et sa coalition au pouvoir, qui a été formée en mai dans le but exprès de lutter contre la pandémie qui avait été maîtrisée par une action rapide et décisive au cours de ses premiers mois. Les israéliens sont revenus à une vie normale avec un abandon de la prudence qui a permis aux cas et aux décès de grimper rapidement.

Depuis fin mai, le nombre de cas dans ce pays de 9 millions d’habitants est passé à plus de 145 000, tandis que les décès ont quadruplé atteignant 1 100. Certains épidémiologistes ont averti que les hôpitaux du pays étaient presque débordés.

« Il n’y a pas d’alternative à un confinement dans deux ou trois semaines », a fait savoir un directeur d’hôpital anonyme.

Le mécontentement face à la gestion de l’épidémie par Netanyahu, le chômage élevé et les accusations de corruption contre le Premier ministre se sont conjugués dans une tempête de mécontentement qui s’est concrétisée dans les manifestations hebdomadaires.

Plusieurs élus ultra-orthodoxes ont menacé de se retirer de la fragile coalition de Netanyahu si le gouvernement procède à un confinement pendant la période des fêtes juives, qui commence le 18 septembre et dure environ trois semaines.

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