Les éruptions volcaniques explosives au début de Mars pourraient avoir transporté de la glace d'eau vers les régions équatoriales, selon une étude de modélisation publiée dans Communications naturelles. Les auteurs suggèrent que ces éruptions auraient pu créer des conditions permettant à ces dépôts de glace d'exister encore aujourd'hui sous la surface, ce qui élargirait notre connaissance du terrain de Mars pour une exploration future.
Mars est connue pour avoir une surface riche en glace, mais la majorité des dépôts de glace devraient se trouver vers les régions polaires de la planète. Cependant, des mesures récentes dans les régions équatoriales ont détecté des niveaux élevés d’hydrogène près de la surface, ce qui pourrait indiquer la présence de glace massive sous la surface. Cela soulève la question de savoir comment cette glace est apparue dans cette zone inattendue, une explication potentielle étant des éruptions volcaniques explosives.
À l’aide d’un modèle climatique planétaire, Saira Hamid et ses collègues testent cette hypothèse en simulant des éruptions volcaniques explosives connues pour s’être produites sur Mars il y a entre 4,1 et 3 milliards d’années. La modélisation suggère que la vapeur d'eau libérée lors des éruptions aurait pu geler dans l'atmosphère froide de Mars, déclenchant des précipitations de glace et conduisant à une accumulation de dépôts de glace pouvant atteindre 5 mètres d'épaisseur sur la surface martienne au cours d'un seul événement éruptif de trois jours.
Cette glace aurait pu persister pendant de longues périodes si elle était enfouie sous de la poussière ou des débris volcaniques, ce qui signifie qu'elle pourrait encore être présente sous la surface des régions équatoriales. En outre, les chercheurs suggèrent que la libération d'acide sulfurique dans l'atmosphère martienne pendant les périodes volcaniquement actives pourrait avoir plongé la planète dans un hiver global, permettant à son tour l'accumulation de glace pendant une période prolongée.
Les conditions prédites par ces modèles en cas d’éruptions volcaniques multiples au fil du temps pourraient aider à expliquer les détections d’hydrogène proche de la surface dans les régions équatoriales de Mars, avec des implications pour l’exploration humaine de la planète rouge.


