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Coronavirus. Face à la saturation des hôpitaux, seuls les cas les plus graves sont testés et hospitalisés

Coronavirus. Face à la saturation des hôpitaux, seuls les cas les plus graves sont testés et hospitalisés

Dans un interview accordé au journal Le Parisien, Quentin Delannoy, urgentiste à l’hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris, annonce que certains patients présentant des symptômes faisant penser au coronavirus sont renvoyés chez eux.

L’urgentiste indique dans un long entretien que depuis deux semaines, les personnels sont formés et préparés à la réception de patients infectés par le coronavirus. Selon lui, ce n’est pas le personnel qui est inquiet mais les patients.

« Dès qu’une personne tousse en salle d’attente, tout le monde se lève et s’éloigne. On a dû mettre sous clé nos masques de protection car on nous les vole dans les réserves ».

Quentin Delannoy a déjà fait face à des cas de patients testés positifs. L’hôpital ne garde que les patients dont la maladie est sévère, les autres sont invités à rentrer chez eux.

« Un médecin va lui poser des questions plus précises afin d’évaluer son niveau de gravité et juger si une hospitalisation est nécessaire. Si c’est le cas, un test de dépistage est réalisé. Mais si c’est inutile, il repart chez lui avec un arrêt maladie de 14 jours et des consignes de prévention ».

Contre toute attente, l’urgentiste assure que les tests ne sont même pas réalisés sur tous les patients mais seulement sur ceux qui sont hospitalisés dans les services de maladies infectieuses.

« C’est exactement ça. Si elle a une forme bénigne, elle est renvoyée chez elle en quarantaine sans être diagnostiquée. Forcément, les patients sont un peu réticents à s’isoler, chez eux, 14 jours alors qu’ils ne savent pas s’ils ont le coronavirus ».

Le médecin explique cette procédure par le fait que les hôpitaux sont déjà saturés ! Même les personnes revenant d’Italie et qui présentent des symptômes de coronavirus ne sont pas inspectés.

Si un patient appelle (le 15), qu’il a un peu de fièvre et de toux sans gravité, on lui dit de rester chez lui. C’est préoccupant mais on fait avec ce qu’on a. L’hôpital est déjà saturé, le nombre de lits n’est pas extensible ».

Selon Quentin Delannoy, le nombre de cas de coronavirus est sûrement sous-estimé comme dans les autres pays. Les personnes testées positives sont des cas graves qui nécessitent une hospitalisation.

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