De grosses émeutes ont éclaté dans plusieurs prisons en Italie à cause des restrictions imposées pour empêcher la propagation du nouveau coronavirus. Les violences ont éclaté après que les prisonniers ont été empêchés de rencontrer leurs proches par crainte de la propagation de COVID-19.
Dimanche, l’Italie a mis en œuvre la méthode chinoise en plaçant de vastes zones du nord du pays en quarantaine après une augmentation rapide du nombre de personnes infectées.
Les violences ont explosé dans la prison de Modène après que les détenus n’ont pas été autorisés à rencontrer des visiteurs. Des violences similaires ont été signalées dans les prisons de Naples Poggioreale au sud, Frosinone au centre de l’Italie et à Alexandrie au nord-ouest, a rapporté Metro .
Un nombre inconnu d’officiers ont été pris en otage. Dans la prison de Modène, un officier aurait été blessé, tandis qu’une vingtaine de membres du personnel ont été forcés de quitter la prison. Un prisonnier a été confirmé mort, tandis que certains rapports ont fait état d’au moins six morts.
« Nous voulons la liberté ! », criaient des détenus sur le toit d’une prison sous le regard d’une centaine de policiers et de gardiens.
« Si le coronavirus vient ici, nous sommes tous morts. La plupart de ceux qui sont en prison sont séropositifs ou ont des problèmes pulmonaires parce que le seul vice qu’ils ont est de fumer. Mon mari fume trois paquets de cigarettes par jour », a déclaré Monica, 50 ans, épouse d’un détenu de Modène condamné à huit ans de prison.
Dans le Sud de l’Italie la situation a également dégénéré. A Foggia dans les Pouilles, une cinquantaine de prisonniers se sont évadés. Une trentaine d’entre-eux ont accepté de regagner leur cellule après une médiation avec les policiers.
Les prisonniers du Sud de l’Italie se révoltent en guise de solidarité avec les détenus du Nord. Ils craignent également une propagation du virus qui pourrait toucher leur établissement pénitencier.
En Iran, 54 000 prisonniers ont été libérés par les autorités. Le gouvernement craint la propagation du virus au sein de milieux clos comme les prisons.
L’Italie prévoit de mettre en quarantaine 16 millions de personnes
La confusion et le chaos se sont répandus dans le nord de l’Italie après que le plan gouvernemental qui prévoit de placer de grandes parties de la région a été divulgué samedi dans la presse. Selon le plan, Rome souhaite imposer des restrictions de voyage généralisées dans ses régions du nord où la majorité des cas de coronavirus ont été signalés.
Les restrictions qui touchent toute la Lombardie, ont été confirmées le lendemain. Elles ont provoqué la fuite vers le sud de nombreux habitants des régions du Nord conduisant à l’opposé des résultats espérés par les autorités. Les régions du nord de la Lombardie, de l’Émilie-Romagne et de la Vénétie représentent 85% des cas et plus de 90% des décès.
Dimanche, l’Italie a connu une augmentation de 50% du nombre de décès, passant de 233 à 366, en seulement 24 heures. Pas moins de 7 375 cas ont été signalés soit le bilan meurtrier le plus élevé hors de Chine.