Ségolène Royal, ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles Arctique et Antarctique, était l’invitée de Léa Salamé sur France Inter. L’ancienne ministre de l’écologie a appelé à réprimer « rapidement » le mouvement pacifique Extinction Rebellion.
A 5m38, Léa Salamé interroge Ségolène Royal sur ces nouvelles organisations écologiques qui appellent à la désobéissance civile et qui à l’image d’Extinction Rebellion, bloquent des grandes villes. La réponse de l’ex-candidate à l’Elysée ne s’est pas fait attendre. Elle a appelé les autorités à « réprimer très rapidement » Extinction Rebellion (XR) et tous « ces groupes violents ».
« Il y a une instrumentalisation de l’écologie par ces groupes violents et il faut les réprimer très rapidement, parce que c’est une dégradation de l’image de l’écologie ».
Une attaque extrêmement violente de la part de Ségolène Royal qui dans la foulée déclare que « l’écologie c’est la paix » en opposition aux actions menées par XR.
Une sortie étrange de la part de l’ex-Ministre de l’Ecologie alors que la récente occupation du centre commercial Italie2 par les militants d’Extinction Rebellion s’est déroulée sans violence. D’ailleurs, l’organisation internationale prône la non-violence.
Cette prise de position de Ségolène Royal ressemble à un conflit de génération entre une ancienne Ministre de l’écologie totalement déconnectée qui a accès aux plateaux de télévision (elle était chez Bourdin trois jours avant) et l’émergence d’un mouvement écologiste plus sincère, déterminé, conscient de l’avenir et ses dangers qui agit sur le terrain.
En s’en prenant à Extinction Rebellion, Ségolène Royale se coupe définitivement de sa base écologiste. Une situation peut-être en partie due aux récentes accusations de militants contre l’ambassadrice des pôles, accusée de ne s’être rendue à aucune des quatre réunions des « Seniors Arctic Officials ».