Au nom de la « transition écologique et environnementale », la ville de Rennes devient la première métropole française à interdire les terrasses chauffantes dans les bars et restaurants.
« Avec le défi écologique qui est devant nous, on doit être exemplaire sur l’espace public. Sur les villes de plus de 200 000 habitants (…), Rennes sera la première à interdire le chauffage dans les terrasses », se félicite le maire adjoint Marc Hervé (PS), en charge du commerce.
Une décision qui a été prise dans une « relative unanimité » lors du conseil municipal de juin et partagé par « par les corps intermédiaires et l’UMIH », syndicat de la restauration, après un semestre de « concertation ».
François De Pena, président de l’UMIH d’Ille-et-Vilaine, impliqué dans la transition énergétique explique cette interdiction par un geste fort pour les générations à venir.
« Comment peut-on expliquer à nos enfants et à nos clients qu’un appareil de 2 000 watts chauffe la rue en 2019 en France ? »
Une décision de la ville de Rennes qui entre en vigueur le premier janvier 2020 et qui va surement provoquer beaucoup de débats.
« Je n’aime pas être toujours enfermée, surtout l’hiver, c’est pour cela que j’aime être en terrasse. Après je comprends le motif, on a pris de mauvaises habitudes, il va falloir les changer ! » juge une rennaise de 35 ans interrogée par Le Monde.
La décision de Rennes pourrait être suivie par d’autres grandes villes comme Lille, Bordeaux ou Paris. Pour l’instant, la crainte de la chute du chiffre d’affaires des cafés, lieux de vie dans ces grandes villes, fait piétiner les conseils municipaux.
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