Le chômage dans la zone euro a reculé en août à 7,4% soit le plus bas niveau depuis mai 2008. Un chiffre trompeur étant donné la mauvaise santé économique du monde.
Lundi 30 septembre, l’Office européen des statistiques, Eurostat, vient d’annoncer les derniers chiffres du chômage au sein de la zone euro. Avec un recul du chômage à 7,4%, la zone euro renoue avec des chiffres d’avant la crise économique de 2008. En effet, il faut revenir à mai 2008 pour retrouver les signes d’un chômage aussi bas.
En avril, mai et juin 2013, en pleine crise de la dette, le taux de chômage avait atteint des records avec 12,1%. Depuis septembre 2016, et le seuil symbolique de 10% atteint, le chômage dans la zone euro n’a cessé de reculer.
L’écart entre les pays de la zone euro est important. Le « mauvais élève » est sans surprise la Grèce qui connait un chômage de 17% tandis qu’en Allemagne, le chômage ne touche officiellement que 3,1% de la population.
En France le taux de chômage est de 8,3% selon l’Insee. L’Union Européenne, qui compte 28 pays, a un taux de chômage encore plus faible puisqu’il est établi à 6,2%, en légère baisse par rapport à juillet (6,3%).
La baisse du chômage au sein de l’Union Européenne et de la zone euro reste des indices à prendre avec des pincettes. Les chiffres sont ajustés selon des décomptes particuliers qui souvent oublient une partie de la population comme les personnes avec des emplois précaires, des temps partiels ou encore des personnes sans-emploi rayées des listes du Pôle Emploi.
Le meilleur exemple est l’Allemagne qui a un taux de chômage extrêmement faible alors que son économie subit un ralentissement important. L’industrie allemande a dégringolé depuis la guerre commerciale sino-américaine et les doutes persistants sur un « hard Brexit ». Les experts prévoient une récession imminente pour la première puissance européenne.