La police nationale vient de réagir aux déclarations du président chilien, Sebastian Piñera, qui a annoncé récemment qu’une collaboration avec la police française dans le cadre du “maintien de l’ordre” au Chili qui devait avoir lieu cette semaine.
“Nous ne conduisons pas de coopération en matière de maintien de l’ordre avec les autorités chiliennes à l’heure actuelle, et les projets éventuels qui devaient être menés, sont ajournés”, a déclaré un responsable de la Police nationale à l’AFP.
Le Chili fait face à une contestation sociale importante suite à plusieurs augmentations du ticket de métro qui ont provoqué des manifestations étudiantes. Par la suite, la population a rejoint le mouvement pour dire non à la politique libérale du régime.
Les manifestations ont rapidement été réprimées dans le sang par l’armée et la police chilienne. Le bilan officiel fait état d’au moins 23 morts et 2000 blessés. Plusieurs vidéos montrant des militaires abattre des manifestants ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
Déjà accusé de faire un usage disproportionné de la force lors les dernières manifestations (gilets jaunes ou pompiers), le Ministère de l’Intérieur français fait le choix d’ajourner cette mission de formation.