Mardi, l’autorité hospitalière hongkongaise a exhorté les patients atteints de maladies bénignes à se rendre dans des cliniques privées au lieu des hôpitaux publics, affirmant que les services d’urgence ont été sérieusement affectés en raison de l’absence d’un grand nombre de leur personnel médical.
Quelque 9 000 travailleurs de la santé dans les hôpitaux publics sont sortis dans la rue ce mardi pour protester contre le refus du gouvernement de fermer toutes ses frontières avec la Chine. Les personnels de santé affirment que cela est nécessaire pour empêcher l’épidémie de coronavirus de se propager.
Une foule importante s’est présentée mardi devant le siège de l’administration hospitalière pour manifester et montrer son soutien aux employés en grève.
Carrie Lam, cheffe de l’exécutif à Hong-Kong, a de nouveau défendu sa décision de ne pas fermer complètement la frontière, affirmant que les autorités ont fait le nécessaire pour endiguer la propagation du virus, ajoutant que la population ne devrait pas être surprise si le gouvernement déploie davantage de mesures dans les prochains jours.
Le gouvernement a fermé de nombreux points frontaliers lundi, mais les points de contrôle de la baie de Shenzhen et de l’aéroport, ainsi que le pont Hong Kong-Zhuhai-Macao restent ouverts. Les opposants expliquent que ces passages frontaliers sont des points d’entrée majeurs dans la ville et devraient également être fermés.
Un hongkongais âgé de 39 ans est mort de la suite du coronavirus ce mardi. Il s’était rendu à Wuhan en janvier avant de revenir à Hong-Kong via un train express. Cette annonce en pleine grève du personnel soignant risque d’accentuer la pression sur Carrie Lam.