Une étude récente portant sur plus de 300 patients atteints d’urticaire spontanée chronique (UCS) a révélé que l’acupuncture pourrait apporter un soulagement limité des symptômes, mais la signification clinique reste floue. Un éditorial d’accompagnement souligne le potentiel de l’acupuncture dans le traitement des affections non douloureuses et la nécessité d’une plus grande ouverture clinique à son utilisation.
Une étude contrôlée randomisée impliquant plus de 300 participants diagnostiqués avec une urticaire spontanée chronique (UCS), ou urticaire, a suggéré que l’acupuncture pourrait apporter un certain soulagement aux symptômes. Cependant, la signification clinique de ces résultats reste incertaine. L’étude a été récemment publiée dans la revue Annales de médecine interne.
L’UCS est la forme la plus courante d’urticaire chronique et se caractérise par des démangeaisons récurrentes, des lésions cutanées ou un gonflement durant plus de 6 semaines en l’absence de facteurs déclenchants spécifiques. Plus de 90 pour cent des patients atteints de CSU nécessitent un traitement médical urgent pour soulager les démangeaisons ; par conséquent, la gestion des démangeaisons est l’un des principaux objectifs du traitement de la CSU.
Effets de l’acupuncture sur la CSU
Des chercheurs de l’Université de médecine traditionnelle chinoise de Chengdu ont assigné au hasard 330 personnes diagnostiquées avec CSU pour recevoir soit 4 semaines d’acupuncture, 4 semaines d’acupuncture simulée, ou une liste d’attente (contrôle), puis ont suivi les patients pendant 4 semaines après le traitement pour déterminer si l’acupuncture mène à l’amélioration des symptômes du CSU. Les modifications des symptômes ont été mesurées à l’aide du score hebdomadaire d’activité urticaire (UAS7).
Les patients du groupe acupuncture ont signalé une amélioration de l’UAS7, plus qu’une acupuncture simulée ou un contrôle sur liste d’attente. Cependant, les différences entre l’intervention et le contrôle n’atteignaient pas le seuil de différence clinique minimale (MCID), de sorte que la signification clinique des réductions observées des scores de gravité des démangeaisons est incertaine. Le taux d’événements indésirables était plus élevé dans le groupe acupuncture, mais les événements étaient légers et transitoires.
Aperçus éditoriaux et implications plus larges
Un éditorial d’accompagnement de Mike Cummings de la British Medical Acupuncture Society souligne que les résultats de ces essais sont intéressants car ils décrivent l’efficacité de l’acupuncture dans une condition qui n’est pas caractérisée par la douleur.
Bien que la signification clinique des résultats ne soit pas claire, l’auteur suggère que les cliniciens devraient rester ouverts à la possibilité d’utiliser l’acupuncture en complément pour influencer les résultats, même dans le cas de problèmes médicaux plus graves. L’éditorial suggère que l’acupuncture est souvent négligée en tant que thérapie parce qu’elle ne bénéficie pas du soutien commercial d’autres interventions modernes.