Le Ministre de la Santé, Olivier Véran, a déclaré dans un interview donné au journal Le Figaro (version abonnés), qu' »on estime le nombre de malades à 20 000″ en France.
Selon les chiffres officiels données par Jérôme Salomon, directeur général de la santé, 10 995 cas ont été confirmés grâce au test PCR. Cependant, ce chiffre ne représente que les personnes ayant pu faire un dépistage souvent suite à une hospitalisation.
« Depuis l’entrée en phase 3, les tests ne sont plus systématiques. Globalement, la situation reste très disparate sur le territoire », ajoute Olivier Véran.
Le Ministre des Solidarités et de la Santé a défendu la nécessité d’un confinement tant que la maladie circulait sur le territoire.
« Le confinement est nécessaire, rappelle-t-il. Plus on l’applique avec sérieux, moins il durera. » « La situation va d’abord se dégrader, avant de s’améliorer : dans un premier temps, l’épidémie va continuer à progresser, car les malades qui décèdent aujourd’hui ont été contaminés avant le confinement », prévoit Olivier Véran. Et d’ajouter : « Nous sortirons du confinement quand le virus ne circulera plus. »
Olivier Véran a défendu la politique du gouvernement qui a tardé à mettre en place un confinement malgré la propagation rapide du gouvernement.
« Nous avions très bien géré les cas des Contamines-Montjoie, ce qui nous a donné trois semaines de sursis. La bascule s’est faite après les cas de Mulhouse et du rassemblement évangélique », indique-t-il. Depuis, la région reste très touchée :
« Nous sommes sur le point d’atteindre le pic épidémique dans le Grand Est. »
D’autres endroits sont particulièrement concernés.
« Nous avons aussi une vigilance toute particulière en Corse, où le nombre de cas augmente rapidement », souligne Olivier Véran.
Le gouvernement est vivement critiqué pour ne pas avoir anticipé l’épidémie. Les soignants français n’ont même pas les équipements nécessaires pour se protéger de la maladie.
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